Le président Joseph Kabila a instruit jeudi 11 juin 2015 à Kinshasa les gouverneurs, qu’il a reçus dans le cadre des consultations qu’il mène depuis une dizaine de jours à partir du Palais de la nation où il a échangé avec des forces politiques et sociales, d’« étendre cet exercice en provinces en tant que ses représentants ».
« Nous avons été reçus par la plus haute autorité du pays qui a estimé parler au Congo profond à travers les gouverneurs. Le chef de l’Etat nous a chargés d’une mission essentielle d’étendre cet exercice en provinces en tant que ses représentants pour que nous allions consulter toutes les couches en provinces », a révélé à la presse Julien Paluku, doyen des gouverneurs de province.
Parmi ces « consultés », il a cité « les partis politiques, la société civile, des personnalités, de manière à ce que nous comprenions que ce pays vient de loin et que les acquis auxquels nous sommes arrivés doivent être sauvegardés, à savoir la paix, la stabilité et la sécurité ».
« Voilà la mission principale qu’il a chargée à ses représentants en provinces pour que, la semaine prochaine, l’exercice qui est fait à Kinshasa soit élargi en provinces à travers les gouverneurs », a-t-il expliqué.
La RDC a « traversé des moments difficiles depuis longtemps »
« Depuis longtemps, notre pays a traversé des moments difficile surtout qu’on s’approche du moment crucial des élections. En 2006, nous avons organisé des élections qui ont débouché sur la violence. En 2011, c’était la même chose », a rappelé Julien Paluku.
A ce propos, a-t-il indiqué, « le chef de l’Etat a estimé qu’il est une matière essentielle à protéger, c’est-à-dire la paix et la sécurité ».
« Voilà pourquoi il a tenu de parler ensemble avec le Congo profond. Nous devrions ensemble pouvoir mettre nos efforts en commun pour que le processus se déroule en préservant les acquis », a-t-il signalé.
Julien Paluku a indiqué que les gouverneurs de province ont « salué l’esprit, l’attitude d’écoute que le chef de l’Etat a toujours développé pour que ce pays, qu’il gère depuis une dizaine d’années, puisse sauvegarder ses acquis, la paix, la sécurité ».
« Nous avons également salué cet esprit là parce qu’il devrait se poursuivre en province. Il y a une triple question qui se pose quand on analyse l’élément moteur qui préside à la réussite des élections. Le facteur de réussite, le temps, les moyens ou la sécurisation du processus. Voilà les trois éléments que le chef de l’Etat a évoqués pour que nous nous interrogions si, en réussissant les élections, nous avons besoin du temps, des moyens ou de la sécurisation du processus électoral », a-t-il souligné.
Et de conclure : « En provinces, nous devrions partager ces éléments avec l’ensemble de la population congolaise pour qu’au bout de ce processus, nous puissions établir les rapports conjugués pour que le chef de l’Etat ait une vision globale de la volonté affichée par l’ensemble du peuple congolais à travers les consultations qui vont s’étendre en provinces ».