Plus de 758.000 dollars américains "ont été détournés au Fonds Forestier National, FFN, selon des rapports d’audit interne, confient nos sources.
A titre illustratif, à l’Antenne du Haut-Katanga, "le rapport d’audit réalisé pour la période d’avril 2016 à septembre 2018, indique que plus de $US 758.000 dont une partie issue de la vente du bois rouge saisi par le Gouvernement de la République, ont pris une destination inconnue".
Les mêmes sources indiquent également que plusieurs dizaines de milliers de dollars, payés par les assujettis au titre de la taxe de déboisement, ont été détournés pendant la même période dans la même province.
Cette situation avait irrité les autorités Politico-administratives de la Province du Haut-Katanga qui ne supportaient plus l’ancien responsable de l’Antenne du FFN qui a fini par être remplacé et permuté à Kinshasa.
Par ailleurs à l’Antenne Provinciale de la Ville de Kinshasa, "le rapport d'audit fait état de détournement des recettes mobilisées par les agents taxateurs au profit du Chef d’Antenne qui a instauré un réseau mafieux pour être mieux servi et effacer toutes les traces des assujettis en procédant par la taxation sans note de débit".
A en croire la dénonciation faite par la Coordination des Syndicats des Services d’Assiette, Cossa en sigle, dans sa lettre du 22 décembre 2018 sur le coulage des recettes budgétaires de l’Etat dans le secteur du Ministère de l’Environnement et Développement Durable, par l’opération dénommée « Maboko Banque », le rapport d’audit confirme que "le responsable de l’Antenne FFN de Kinshasa est auteur du détournement des deniers publics".
Par ses méthodes, plusieurs milliers de dollars sont évadés du système de canalisation des recettes pour servir les intérêts de certains individus.
La République Démocratique du Congo, vaste pays aux dimensions continentales, possède une superficie de plus de 234 millions d’hectares, dont plus de 155 millions couverts des forêts, soit 66% de la superficie du territoire national.
Grâce à ce potentiel forestier, la RDC regorge plus de 52% d’eaux douces de toute l’Afrique.
Paradoxalement, ce riche potentiel forestier de la RDC ne reste pas moins à l’abri de menaces écologiques liées à la déforestation, à la dégradation des terres forestières.
Aux fins de faire face à ces menaces, l'État congolais, dans le cadre de la Commission des Forets de l’Afrique Centrale (COMIFAC), a crée le Fonds Forestier National qui a pour mission d’assurer le financement des opérations de reboisement et d'aménagement forestier et de toute opération de nature à contribuer à la reconstitution du capital forestier.
Jeff Kaleb Hobiang