Vingt-cinq membres du premier parti congolais d'opposition en termes de parlementaires, l'Union pour la Démocratie et le Progrès social (UDPS), dont la plupart vivent en exil en Europe ou au Canada, ont directement mis en cause le leadership du président et opposant historique Etienne Tshisekedi, dans une virulente déclaration adressée samedi à l'agence Belga.
"L'UDPS traverse en ce moment une grave crise causée par différents actes et comportements répréhensibles et condamnables posés par le président du parti", affirment-ils dans cette "déclaration politique" datée de Bruxelles.
"La crise actuelle a pour nom 'Etienne Tshisekedi' et pour prénom 'l'attentisme des cadres de l'UDPS qui ont peur et refusent de voir cette réalité en face'. Il y a des manquements graves qui constituent les causes multiples et profondes de la crise" que le parti traverse depuis 2013.
Premier parti de l'opposition au Parlement, l'UDPS est minée par des dissensions internes et n'est plus que l'ombre d'elle-même en l'absence de son chef historique, Étienne Tshisekedi wa Mulumba, en convalescence depuis un an à Bruxelles.
C'est la première fois que des cadres de l'UDPS mettent aussi clairement en cause la personnalité du président du parti.
Les 25 signataires annoncent la tenue d'un "mini-conclave à la mi-septembre", qui sera suivi d'un conclave plus inclusif à Kinshasa, pour "préparer le parti à affronter efficacement les prochaines échéances politiques".
"Ce conclave proposera notamment la mise en place de structures organisationnelles appropriées. Un leadership intérimaire et responsable sera désigné pour conduire la période de transition nous menant vers le Congrès", ajoute le texte.