C’est en acteur politique ayant participé au long et sinueux processus de démocratisation de notre pays que Baudouin Banza Mukalay Nsungu, actuel ministre de la Culture et des Arts, vient d’écrire et publier le livre » RD Congo, le 30 juin 2005, ça passe ou ça casse ? « .
Ce livre de 125 pages, paru aux éditions L’Harmattan, vise à aider le lecteur à comprendre ce qui est à l’origine de la différence de lecture du texte constitutionnel , lorsque l’auteur lançait en 2005 un appel pathétique à la décrispation du débat politique, au calme et au dialogue entre les acteurs tant politiques que sociaux.
Analyse de textes
Il s’agit donc de la réédition d’un texte dont plusieurs observateurs avaient eu à louer la richesse et la teneur. Une réédition intervenant dans un contexte où la politique en RD Congo est à nouveau dominée par le débat constitutionnel à propos de l’horizon 2016.
Une coïncidence qui ne manquera de contribuer à la curiosité des lecteurs désireux de se procurer ce livre.Préfacé par le professeur Camille Sesep N’Sial, ce livre rassemble et analyse quelques textes produits autour de la date du 30 juin 2005.
Dans un style simple et agréable à lire, l’auteur rappelle dans la première partie la signification historique de la date du 30 juin, les motivations profondes des dissensions autour de cette date, ainsi que des évènements qui ont retenu également l’attention des Congolais.
L’auteur porte aussi un regard interrogateur sur le rôle de la presse et de la communauté internationale dans la gestion des incertitudes pesant sur l’évolution de la transition, ainsi que sur le pouvoir en Afrique.
Dans la deuxième partie du livre, l’auteur reprend les textes de différents partis politiques autour de la fameuse date du 30 juin 2005, tandis que la troisième partie contient la liste des membres de différentes institutions politiques et citoyenne de la transition 1+4. C’est tout dire aussi de l’intérêt historique évident de cet ouvrage.
Parlant de sa décision d’écrire ce livre, l’auteur affirme dans l’avant-propos qu’il s’est résolu d’écrire » pour d’abord témoigner, témoigner de la période de turbulence que les Congolais ont traversée en 2005, où le faux se disputait avec le vrai, où par moment les rumeurs les plus folles s’emparaient de nos villes, l’inquiétude alterne avec l’assurance et la sérénité, et où les discours les plus émotionnels alternent avec les discours d’apaisement, d’appel à la paix et à la concorde nationale".
Participer aux débats
Banza Mukalay pense aussi, en tant qu’intellectuel, acteur politique et acteur social, participer aux débats lancés en 2005 autour de la date du 30 juin 2005.
Fallait-il oui ou non tout arrêter, tout changer le 30 juin 2005 au cas où les élections ne seraient pas organisées, et quelle serait la conséquence pour notre pays ? Après avoir analysé les positions des uns et des autres, l’auteur s’est assumé en indiquant la voie qu’il considère comme la meilleure pour le pays, pour notre peuple, et pour la consolidation de notre jeune démocratie. Bref, il soumet sa critique à celle des autres.
La coïncidence de cette réédition avec le débat relatif à l’horizon 2016 va certainement pousser beaucoup de lecteurs à se ressourcer à travers ce livre.
Pour rappel, l’auteur qui est actuellement ministre e la Culture et des Arts, est un acteur politique de premier plan. Car, depuis le déclenchement du processus démocratique en 1990, il a été élu quatre fois de suite député national pour la circonscription de Lubumbashi (Katanga). Il dirige aussi l’Union pour le Développement du Congo, un parti de la Majorité congolaise.
Par DMK