Par ailleurs, faible affluence des candidats au premier jour.
C’est hier mercredi 15 avril que la Commission électorale nationale indépendante (CENI) a lancé l’opération de dépôt des candidatures aux provinciales. A l’affux, les partis de la Majorité s’activent à préparer la liste de leurs candidats en vue d’un dépôt rapide et dans le délai. Côté Opposition cependant, on traîne encore les pieds. D’une part, les partis proches de l’UDPS d’Etienne Tshisekedi attendent encore la tenue du dialogue tant réclamé. D’autre part, d’autres franges de l’ Opposition telle que l’UNC de Vital Kamerhe, ... en appellent toujours à un calendrier consensuel. Mais ces formations n’entendent pas pour autant pratiquer la politique de la chaise vide. Indifférente, la Communauté internationale se montre plutôt passive face à cette phase du processus électoral, estimant que les « élections provinciales ne sont pas du tout contraignantes ». Pour les capitales occidentales, seules comptent à ce stade, les élections législatives et surtout présidentielle de 2016
Au premier jour du dépôt des candidatures aux élections provinciales, l’engouement n’était pas au rendez-vous dans les Bureaux de réception et de traitement des candidatures (BRTC) de Kinshasa, rapporte Radio Okapi. "Pour le premier jour, on a déjà 7 partis politiques et 5 indépendants. Voyons voir la suite. Nous espérons que ça va évoluer ", a- affirmé le rapporteur de la Ceni, Jean Pierre Kalamba qui se réjouit du début de cette opération et reste confiant quant à la suite.
Dans la commune de Kalamu par exemple, la majorité de personnes y passent par curiosité pour observer le début effectif de l’opération. Un petit nombre y vient pour retirer les formulaires et recueillir plus de renseignements sur cette opération. Le rapporteur de la Ceni parle de douze dossiers enregistrés aux premières heures.
Certaines questions semblent être à la base de ce manque d’engouement. Franck Diongo du Mouvement lumumbiste progressiste (MLP) indique que l’opposition attend la réponse aux préalables posés en rapport avec le calendrier électoral.
Cette plate-forme avait proposé que les élections locales, municipales et urbaines " qui sont plus complexes mais nécessaires à la consolidation de l’Etat et de la démocratie " se tiennent après 2016 " pour une programmation plus rationnelle ".
Les Forces novatrices pour l’union et la solidarité (Fonus) d’Olenga Nkoy soutiennent cette position de l’opposition. Même son de cloche au Parti démocrate chrétien (PDC) où la permanence est restée fermée.
En dépit de cette situation, certains candidats, membres des partis politiques ou des indépendants se sont rendus dans les BRT, à l’instar de celui de Kalamu, pour retirer leurs formulaires.
Ils se disent satisfaits du début effectif de la réception et traitement des candidatures provinciales. " Pour le début, c’est une bonne impression. Parce que nous, nous étions déjà prêts, raison pour laquelle nous qui avons été désigné candidat aux provinciales sommes là pour retirer les formulaires ", a affirmé un postulant.
Le BRTC de Kalamu a ouvert ses portes depuis 8 heures. Constitué de huit membres, tous se sont présentés à temps afin d’apprêter les documents à remettre aux candidats.
Ces documents sont constitués de quelques formulaires, dont la déclaration de candidature, la fiche d’identité et guide du candidat aux élections provinciales.
NON A LA POLITIQUE DE LA CHAISE VIDE
Le président du MLP, Franck Diongo, affirme que sur le principe, l’opposition ne cédera pas à la politique de la chaise vide mais il propose " les correctifs dans le calendrier de la Ceni et dans le contour des élections ".
Si rien n’est fait, dit-il, l’opposition va discuter pour lever les options.
A la permanence du Parti des écologistes congolais (Peco) de Didace Pembe, membre de la Majorité présidentielle, les listes sont en élaboration.
Même situation au Mouvement social pour le renouveau (MSR) où les dossiers sont prêts pour le dépôt. A l’Union nationale des fédéralistes du Congo (Unafec) de Kyungu wa Kumwanza, les listes sont aussi en élaboration.
Le secrétaire général adjoint en charge de l’administration et mandataire du parti à la Ceni de ce parti estime que le délai de 21 jours pour le dépôt des candidatures est court.
" On donne 21 jours dans un pays aux dimensions continentale. Il faudra peut-être qu’on sollicite des le début une prolongation. La date était connue, mais les fiches, c’est seulement aujourd’hui qu’on nous les donne ", a-t-il déclaré. Rachidi MABANDU