C’est le 27 novembre que les Congolais devront voter le nouveau président de la République qui succédera à Joseph Kabila. Malgré quelques résistances, on s‘achemine vers un passage de pouvoir entre le chef de l‘Etat sortant et celui qui sera élu.
Nen déplaise aux ennemis de la démocratie et du respect de la Constitution, la République démocratique du Congo va bientôt amorcer te dernier virage vers la présidentielle en vue d’une alternance, après 15 ans de règne du président Joseph Kabila.
En effet, selon le calendrier global publié il y a cinq mois, soit le 12 février 2015, par la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), l’élection présidentielle aura lieu exactement dans 16 mois, soit dans une année et quatre mois, sur toute l’étendue de la République démocratique du Congo.
C’est le 27 novembre que les Congolais iront donc voter le nouveau président de la République qui succédera à Joseph Kabila. On s’achemine lentement mais surement vers ti passage civilisé de pouvoir entre e chef de l’Etat sortant et le nouvel élu.
Ce sera une grande première dans l’histoire de la République démocratique du Congo dont les chefs d’Etat ont souvent été, soit assassinés, soit chassés. Les Congolais n’ont jamais assisté à une remise et reprise au sommet de l’Etat comme cela a été le cas récemment au Sénégal et au Nigéria, et il n’existe pas d’ancien président de la République en RD Congo, à l’instar de la France, des Etats-Unis ou ailleurs.
Sauf coup d’Etat constitutionnel, les Congolais espèrent avoir cette fois-ci un ex-président vivant. Ce qui sera un grand pas vers la consolidation de la démocratie en RDC. Et cela devrait servir d’exemple à tous ceux qui tentent de torpiller la Constitution pour se maintenir longtemps au pouvoir et replonger le pays dans la dictature.
Joseph Kabila doit donc éviter de tomber dans le piège de quelques flatteurs qui l’entourent aujourd’hui, et qui sont prêts à lui tourner le dos au cas où les choses tournaient mal, exactement comme ils l’ont fait contre le maréchal Mobutu. La plupart de ceux qui veulent justifient le “ glissement “, le glissement collectif “, et qui crient à travers les médias que “ Kabila to tondi yo te, posa na yo esili nanu te étaient des flatteurs de Mobutu durant la deuxième République. Aujourd’hui, ils se sont mués en Kabilistes. De tels “ voyageurs “ sont prêts à devenir” Tshisekedistes”,” Katumbistes “, “Kamerhistes », Bembistes “ ou encore Matungulistes “, si l’un d’eux devenait le prochain président de la République.
Ils ne se gênent nullement de déclarer tout haut, lors des débats politiques télévisés, que” les députés provinciaux ont glissé de plusieurs années, de même que les gouverneurs de provinces et les sénateurs, il n’y a pas eu de problème... “, insinuant que Joseph Kabila peut également glisser, sans que cela ne crée de problèmes. Tout intellectuels qu’ils sont, ils veulent justifier le mal p.ar un autre mal. C’est comme un enfant reprochant aux surveillants d’un supermarché de l’avoir arrêté pour avoir volé un article, alors que son copain a posé le même geste la veille, sans pour autant être interpellé !
Selon plusieurs analystes, Joseph Kabila peut surprendre ses adulateurs de la Majorité présidentielle (MP) qui ne jurent que par le non respect de la Constitution, le glissement ou le troisième mandat. Déjà, logiquement, il ne peut pas se prononcer aujourd’hui sur sa participation ou non à la prochaine élection présidentielle, car la Constitution a déjà répondu, de manière claire, à cette préoccupation : après deux mandats à la tête du pays, il faut passer la main à un autre.
Les quelques Kabilistes qui ont initié des pétitions indigestes pour justifier un changement de la Constitution en ont eu pour leur compte. Leur démarche a été un mort-né, et ils ont été découragés par leur autorité morale, Joseph Kabila. D’autres ont tenté un passage en force en voulant modifier la loi électorale pour occasionner le glissement. Ils ont été rappelés à l’ordre par le peuple en janvier dernier. Il a fallu que le sang coule pour que ces pyromanes reculent. Ce signal veut dire que le peuple reste vigilant et attend fermement le 27 novembre 2016 pour se rendre aux urnes.
Les ‘évènements du Burkina Faso sont encore frais dans la mémoire des Africains. De même que la démonstration de force des Tunisiens et Egyptiens. Les exemples de la Libye et de la Côte d’Ivoire sont encore plus éloquents. La RDC ne doit donc pas naviguer ê contre- courant. Les apprentis-sorciers et autres pyromanes sont donc avertis.
Par LEFILS MATADY