
Des chefs d’établissements scolaires en provenance du territoire de Shabunda, dans la province du Sud-Kivu, ont fait le déplacement jusqu’à Kindu, chef-lieu de la province du Maniema, pour exiger le paiement de près de cinq mois d’arriérés de salaires.
Ils pointent d’un doigt accusateur la Caritas Kasongo, agence chargée de la paie, qu’ils accusent de bloquer indûment leurs rémunérations, pourtant déjà décaissées par le Trésor public.
D’après eux, depuis que la ville de Bukavu est passée sous le contrôle du M23, la gestion de la paie des enseignants des écoles de Shabunda a été transférée de la Caritas Bukavu à la Caritas Kasongo, sur recommandation des autorités ecclésiastiques.
Ce changement visait à assurer la continuité des paiements dans une région encore contrôlée par les FARDC (Forces armées de la République démocratique du Congo).
Malgré la disponibilité des fonds, ils affirment que la Caritas Kasongo n’a pas honoré ses obligations. D’après leurs témoignages, cela affecte de plusieurs écoles de Shabunda qui peinent à fonctionner dans des conditions déjà précaires.
Face à ce qu’ils considèrent comme un blocage injustifié, ces éducateurs demandent l’implication urgente des autorités provinciales et nationales, afin de forcer la Caritas Kasongo à s’exécuter.
"Quitter une province vers une autre province, c'est déjà un problème sérieux. Nous sommes arrivés ici [à Kindu, ndlr] par la grâce de Dieux. Nous vivons dans des conditions très difficiles, nous manquons à manger. Nous interpellons la conscience de nos autorités directes au niveau de la province éducationnelle, Sud-Kivu 3 à Kamituga et les autorités de secouer la Caritas-Kasongo pourqu’elle puisse nous payer", a déclaré ce vendredi à la presse Jérôme Nsamba Kingombe, l’un de ces chefs d’établissement.
À ce jour, la Caritas Kasongo n’a pas encore réagi publiquement à ces accusations. Pendant ce temps, les chefs d’établissement restent à Kindu, déterminés à obtenir gain de cause.
Morisho Tambwe, à Kindu