Ceux qui croyaient que le « glissement » n’était qu’une vue d’esprit devraient revoir leurs calculs. C’est le clou de la conférence de presse tenue hier au siège de la Majorité Présidentielle situé sur l’avenue Claude Maluma au quartier Ndolo par l’Ambassadeur André-Alain ATUNDU Liongo, ci devant porte-parole de cette plate-forme politique qui a comme autorité morale, l’actuel chef de l’Etat. L’ancien PDG de la Gécamines Commerciale s’est basé sur les multiples conditions que ne cesse de soulever la majorité des organisations tant locales qu’internationales spécialisées dans ce domaine des élections. D’où son appui sans faille au dialogue que compte convoquer le président Joseph Kabila et qui aura pour rôle « de réguler la vie politique et de réduire les tensions existantes ». Tel qu’annoncé, « ce dialogue est à la fois nécessaire et opportun en tant qu’espace et moment de liberté où il sera possible, pour les intérêts majeurs de notre démocratie, de notre peuple et même de nos institutions, d’aborder les sujets d’intérêt national ».
Pour le porte-parole de la Majorité Présidentielle, le dialogue sera l’occasion pour la classe politique de lever une option claire. Faut-il organiser les élections alors que le fichier électoral est décrié par tous, car ayant perdu des données essentielles et que depuis le dernier enrôlement il y a plus de cinq millions des nouveaux majeurs ainsi que ceux de la diaspora avant de procéder au nettoyage de ce même fichier ? Or, une telle opération nécessite au moins huit mois de travail minutieux pour éviter le risque des violences post-électorales et de la contestation. Pour André-Alain ATUNDU, ce dialogue tel que promis par le chef de l’Etat semble « la seule voie crédible pour sauver la démocratie, le processus électoral, la cohésion nationale et la paix sociale.
Le porte-parole de la Majorité Présidentielle ne pouvait pas passer sous silence la question de la Commission Electorale Nationale Indépendante ou CENI. Tout en respectant la démission de l’ancien vice-président Mpungwe pour « raisons de convenance personnelle », André-Alain ATUNDU a éclairé la position prise par sa plate-forme de réclamer de tout membre du Bureau de la CENI qui a changé de camp de libérer son poste pour permettre à la partie concernée de le remplacer par une personne de son choix.
Pour le porte-parole de la M.P., les scissions observées au sein de certains partis de l’opposition devraient être considérées comme des questions internes. Il ne faut pas accuser la M.P. d’être à l’origine de ces scissions, de ces doublons, des ailes dissidentes, des congrès et contre-congrès qui demeurent jusqu’à preuve du contraire des pratiques condamnées par la loi. C’est dans cet esprit que la M.P. avait pris acte de l’auto-exclusion de ces partis dits du G7. Il exhorte ainsi les responsables de ces partis de l’opposition à suivre son exemple conformément aux prescrits de la constitution.
Profitant de cette première sortie depuis son élévation au grade et fonctions de porte-parole, André-Alain ATUNDU a livré sa philosophie d’action et de travail. Laquelle sera placée « sous le signe de la convivialité républicaine et de la communication mensuelle. Il compte entretenir des rapports de confiance basés sur la bonne foi, la considération, le respect de l’autre et la transparence.
F.M.