POUR METTRE UN TERME A LA CONFUSION ENTRETENUE PAR LA MULTIPLICITE DE LEURS EMISSAIRES VIVEMENT UN FACE-À-FACE KABILA - TSHISEKEDI

Vendredi 4 décembre 2015 - 05:41

Le dialogue national inclusif pointe à l’horizon. Le chef de l’Etat, Joseph Kabila, l’a annoncé à la fin de la semaine dernière. Soucieux de voir ces assises rassembler les représentants de toute la classe politique et des forces vives de la Nation, le président de la République a tendu la main à tous ceux qui hésitent encore à sauter sur le train du dialogue. Alors qu’on estimait qu’il n’y avait plus l’ombre des nuages entre le camp de Joseph Kabila et d’Etienne Tshisekedi après d’âpres négociations, la cacophonie s’invite. Et vive la brouille !

Nombre d’analystes sont aujourd’hui d’avis qu’il faut que les deux hommes se parlent, afin que l’axe Kabila - Tshisekedi puisse fonctionner sans interférence néfaste. Depuis que les services du chef de l’Etat et les proches du leader de l’Union pour la Démocratie et le Progrès social (UDPS) se rencontrent, on a curieusement l’impression que la communication est brouillée. Brouillée par un nuage épais. On ne sait en fait qui fait quoi, qui engage qui, qui parle au nom de qui, qui agit au nom de qui… Et c’est cela le nœud du problème.
Quelque part, c’est comme si l’axe Palais de la Nation - 10ème rue est à la fois parasité et instrumentalisé par la kyrielle des missi dominici qu’on retrouve dans un camp comme dans un autre. C’est ce qui fait qu’au prédialogue d’Italie comme à celui d’Espagne, les rôles n’étaient pas clairement définis. On avait même du mal à identifier les plénipotentiaires du camp présidentiel comme ceux de l’UDPS.

EXIT LA KYRIELLE DE MISSI DOMINICI
Les dernières séquences de l’actualité sont bien éloquentes. D’une part, le discours du chef de l’Etat à la Nation, avec force références à l’Accord-cadre, assorti de la facilitation internationale, et d’autre part, le rejet de cette adresse présidentielle par Félix Tshisekedi, le fils du Sphinx de Limete, illustrent bien les effets de cette communication indirecte alimentée par mille et un envoyés.
A voir ces nombreux émissaires se relayer sur différents médias, défendant ou soutenant parfois des positions diamétralement opposées, on ne sait plus exactement si les deux parties artisans du dialogue ont la même compréhension des enjeux de ce forum national. Et la brouille, la confusion gagne les esprits.
En ce moment où les regards sont rivés sur le sablier électoral, où l’attention est rivée sur le compte à rebours, des voix s’élèvent pour que Joseph Kabila et Etienne Tshisekedi se parlent enfin. Et directement. Puisque déjà, ils le font par personnes interposées. Cela éviterait, bien entendu, des malentendus. Et donc trève de la cacophonie. FDA