« Nous et le Livre », association sans but lucratif, composée des femmes et hommes des médias, a effectué sa sortie officielle le jeudi 23 avril. C’était à l’hôtel Sultani, en présence de la représentante personnelle du Chef de l’Etat à la Francophonie, Mme. Isabelle Tshombe, et de plusieurs autres invités, dont notamment Mme. Bibi
Kisolokele, marraine de l’Asbl.
Dans son intervention, la présidente Jenny Kilele a souligné qu’en République démocratique du Congo, mieux encore en Afrique, d’une manière générale, les gens ne s’intéressent peu à la lecture. Elle a déclaré à ce sujet : « L’absence des écrits dans la plupart de nos sociétés traditionnelles a largement favorisé la tradition orale ».
Elle a fait remarquer que la Bibliothèque nationale de la Rdc renseigne que la situation observée ces trois dernières années, soit de 2012 à 2014 sur la fréquentation de la bibliothèque par les Congolais indique que le nombre des lecteurs évolue en baisse. On est passé de 605 personnes en 2012 à 482 en 2013 et 590 en 2014. Pour une grande capitale de plus de 10 millions d’habitants, ce nombre ne représente que 0,0059 % et cette tendance demeure la même dans les 10
provinces: Selon la même source, la proportion des lecteurs féminins représente près de 26 à 31 %.
En 2013, a-t-elle renchéri, l’Unicef a mené une enquête dont les résultats ont montré que 72,2 % de filles ont droit à la scolarisation contre 73,3% des
garçons, ce qui constitue une avancée significative dans l’éducation et
l’instruction de la jeune fille.
Elle a déclaré que c’est dans ce contexte que l’asbl « NOUS ET LE LIVRE », fruit d’une
réflexion entre femmes et hommes des médias congolais, se propose
de mettre en place un forum d’échanges et de communication visant à
contribuer à l’éducation de la jeunesse en se focalisant plus sur la
jeune fille en vue de renforcer son autonomisation. Elle a ajouté : « En effet, l’initiation des jeunes filles à la lecture s’inscrit également dans le cadre des efforts d’éradication de la pauvreté en RDC et de surcroit en Afrique, car la lecture réduit la pauvreté. Bien plus, cette initiative
trouve son fondement dans un adage africain: ‘’éduquer une femme,
c’est éduquer toute une nation’’ ».
La journée du 23 avril 2015 coïncide avec la Journée internationale du livre et du droit d’auteur qui est célébrée dans le monde le 23 avril
de chaque année pour promouvoir la lecture et les aspects culturels
des livres. Depuis son adoption en 1995, pour l’Unesco cette Journée offre une occasion de réfléchir ensemble aux moyens de mieux diffuser
la culture de l’écrit, et de permettre à tous les individus d’y accéder,
par des programmes d’alphabétisation, la mise à disposition de
ressources éducatives libres et le soutien aux métiers de l’édition, aux
librairies, aux bibliothèques et aux écoles.
Elle a fini par dire que « Nous et le Livre » inscrit cette journée dans le cadre d’un plaidoyer auprès des partenaires gouvernementaux, des partenaires bilatéraux et
multilatéraux en faveur de la promotion de la culture du livre et de la
lecture auprès de la jeunesse avec la collaboration des autorités
scolaires.
(Yassa)