Avec l’imminence du Dialogue, la politique reprend ses droits. Alors tous ses droits. Le forum annoncé ne se réduisant pas à un simple exercice d’ajustement du processus électoral. Si ce n’était que cela, une rencontre technique de quelques jours,- tout au plus une semaine- suffirait amplement. Il n’y aurait pas matière à déployer des trésors d’entregent pour arrondir les angles. Bref, il n’y aurait pas eu en amont autant de contacts entre le Pouvoir et les forces politiques et sociales.
Le Dialogue à venir est une instance éminemment politique. Sous cet arbre à palabre, vont se discuter l’avenir et le devenir du pays. Car pour peu que l’on prenne l’exacte mesure des enjeux de 2016, on réalise à quel point le Dialogue est crucial. Les élections de l’année prochaine trancheront, en principe, la question de l’alternance à la cime de l’Etat. C’est "énormissime ".
Comment gérer cette donne au mieux des intérêts vitaux du pays ? Comment négocier ce tournant majeur sans compromettre la stabilité ? Comment réaménager, le cas échéant, le calendrier électoral dans l’hypothèse de plus en plus vraisemblable d’un dépassement des délais ? Pas seulement pour la présidentielle. Mais aussi pour les législatives, les provinciales et même les locales. Autant de questions hyper sensibles qui requièrent que la politique entre en action.
Politique comme art du possible, façon Jospin. Politique comme espace de compromis. Du possible et du compromis, la RDC en a vachement besoin. Plus que jamais. Ce possible, ce compromis est le fait des politiques. De deal ou du désaccord entre acteurs politiques, dépendra le sort de la RDC.
Plus doute possible donc. L’heure de la politique a sonné. Dans la kabilie comme dans toute la galaxie estampillée " Opposition ". La politique d’abord ! José NAWEJ