Le ministère de la Fonction publique a lancé hier mardi à Kinshasa et dans les dix chefs-lieux des anciennes provinces une campagne nationale de vulgarisation de la vision politique et stratégie de la réforme de l’Administration publique (AP), dont le thème : " Réforme et Modernisation de l’Administration publique : vision, politique et stratégie ". A cette occasion, le ministre Pascal Isumbisho a invité les acteurs impliqués à la gouvernance administrative particulièrement les agents et fonctionnaires à s’approprier les composantes de la réforme de l’AP.
Pendant quatre jours, soit du 13 au 16 octobre, les membres des institutions politiques de la société civile, des syndicats, des Etablissements de l’ESU de la jeunesse estudiantine ainsi que des partenaires techniques et financiers vont s’imprégner de la vision politique et stratégique de la réforme de l’AP.
Dans son intervention, le ministre Pascal Isumbisho a rappelé que le Gouvernement a initié un ambitieux programme national de réforme et de modernisation de l’AP qui est en adéquation avec la vision de l’émergence de la RDC à l’horizon 2030.
Pour la mise en œuvre de ce programme, un cadre stratégique général de la réforme et de la modernisation de l’AP a été conçu en 2013. Et pour atteindre ces objectifs, le ministre Isumbisho a déclaré : " Nous devons disposer d’une Administration publique moderne, capable de soutenir l’Etat dans la réalisation de ses missions et fonctions essentielles vis-à-vis des usagers du service public ". Avant d’ajouter : " Malheureusement, le diagnostic établi en 2003 puis en 2012 sur le mode et système d’organisation, de fonctionnement et de gestion de notre administration a mis en évidence un certain nombre des dysfonctionnements qui nous obligent à revisiter notre mode opérationnel, nos pratiques et nos méthodes de gestion de l’appareil administratif pour en faire un véritable instrument au service du développement et partant l’épicentre de l’action réformatrice et refondatrice de l’Etat pour rendre davantage ce dernier plus efficace ". C’est pourquoi, il a invité à cette occasion, tous les acteurs impliqués dans la gouvernance administrative de la RDC tant au niveau national qu’en provinces de s’approprier ladite réforme salutaire pour le pays, son administration, ses agents et fonctionnaires de l’Etat, ainsi que ses citoyens qui sont les derniers bénéficiaires des services publics.
DE LA MODERNITE DE L’AP
Pour le ministre, ce souci d’excellence et de modernité a conduit le Gouvernement en 2013 à concevoir une vision, politique et stratégie de la réforme de la gouvernance administrative replaçant l’homme au centre des préoccupations de la réforme. Lequel, note-t-il, fixe un certain nombre des priorités et composantes essentielles pouvant garantir une réelle transformation de l’AP congolaise pour la rendre plus efficace et plus proche des besoins et préoccupations des usagers du service public. " Ainsi, il est évident que sans participation de tous les acteurs clés notamment les agents et fonctionnaires eux-mêmes acteurs et bénéficiaires piliers de la réforme, les institutions tant nationales que provinciales, les partenaires techniques sociaux dont principalement la société civile et les syndicats ainsi que les partenaires techniques et financiers que nous sommes, ne saurons de par nous- mêmes surmonter les défis énormes auxquels fait encore face notre administration ", a précisé le ministre numéro un de la Fonction publique. Et de conclure : " C’est pourquoi nous avons estimé utile et opportun une campagne nationale en vue d’apporter l’information sur la vision, la stratégie de la réforme et la modernisation de notre Administration publique. Nous espérons ainsi, communiquer pour nous mobiliser tous comme un seul homme pour transformer notre administration qualifiée jusque-là d’inefficace et en faire un véritable instrument au service de l’émergence et du développement de notre pays, une véritable colonne vertébrale, un véritable moteur pour l’appareil étatique ".
Pour sa part, le coordonnateur de la cellule de la Mise en œuvre de la Réforme de l’AP, Jean-Serge Bokiro, s’est penché sur le succès et perspectives de l’AP.
Présent à cette cérémonie de lancement, le DG de l’OCEP, St Augustin Mwendambali a parlé des aspects généraux du code de bonne conduite de l’Agent public de l’Etat. Et de rappeler : " L’Etat qui ne met l’éthique au centre de son action, est un Etat qui s’autodétruit. De même, un commerce qui ne met pas l’éthique au centre de son exercice est une entreprise vouée à l’échec ". Pour le DG, le concept de la bonne gouvernance commence par la famille.
Alfred LUKAMBIL