Parcs agricoles, la FEC pousse le novice Kabwe à toucher au fruit interdit

Lundi 2 février 2015 - 10:01

La FEC fait derechef monter la pression sur la question des espaces agricoles. Une délégation de la FEC/ Commission agriculture conduite par son président national Jean-Claude Hoolans, a rencontré le 28 janvier2015 le tout nouveau ministre de l’Agriculture, Pêche et Elevage, Isidore Kabwe Mwehu Longo, en vue de la révision la nouvelle loi agricole en vigueur en RDC.
Un dossier hautement sensible face auquel l’ancien ministre Vamhwiti avait préféré jouer au Ponce Pilate. Si bien que la FEC a dû saisir directement le Premier ministre, Matata Ponyo. Sans succès. Le principal patronat r-dcongolais avait,en effet, sollicité l’appui du Premier ministre, Matata Ponyo, afin que les deux chambres du Parlement acceptassent d’ouvrir des concertations avec les opérateurs économiques agropastoraux privés , membres de la FEC. Bernique. Pourtant les industriels agropastoraux se font des soucis quant à la protection des concessions latifundiaires face à l’expropriation de fait de l’Etat, à l’exploitation minière, par exemple.

Le président de la FEC, Albert Yuma n’a jamais caché sa désapprobation du fait que le code agricole élaboré par les experts de la FEC et proposé au gouvernement, il y a presque 7 ans, en septembre 2008, a été rejeté au profit de la loi n°11/022 portant principes fondamentaux relatifs à l’agriculture en R-dCongo. «Cette loi ne donne aucune indication pour prévenir les conflits fonciers au regard de plusieurs services intervenant dans la gestion de la terre : cadastre minier, foncier, forestier, etc., », a déploré Albert Yuma. La loi portant principes fondamentaux relatifs à l’agriculture en R-dCongo aurait exclu de son champ d’application la production animale et de pêche. On l’aura compris, même Matata s’est réservé de rouvrir ce dossier. Mais voilà que le président FEC/commission Agriculture, dit avoir obtenu du nouveau ministre de l’Agriculture la tenue des séances de travail auront lieu entre la FEC et le ministère pour éclairer certaines zones d’ombres. Toutefois, jean-Claude a tenu à rappeler qu’en dehors de ces parcs mis sur pied par le gourvernement, il existe aussi des sociétés privées qui font de l’agro-industrie ainsi que certains paysans. Selon un rapport du PNUD, la RDC est passée, de 2011, de 10 millions à plus de 15 millions de cultivateurs à ce jour. La croissance agricole est passée à 7,2%, selon ce même rapport. Le secteur agricole aligne quelque 17faits générateurs des recettes. Mais la gestion des espaces d’exploitation agricole se pose avec acuité.

 

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