Opposition : le MLC soupçonné

Lundi 25 janvier 2016 - 12:25

Après la proposition de Moïse Katumbi de l’organisation des élections primaires pour désigner le candidat de l’Opposition à la présidentielle prévue en novembre, un autre sujet risque de polluer l’actualité au sein de cette famille politique la rencontre d’une délégation du Mouvement de Libération du Congo (MLC) avec Edem Kodjo.

 

Pendant que la Dynamique de l’Opposition, le G7 et le Front Citoyen 2016 avaient décidé de ne pas répondre à l’invitation d’Edem Kodjo, envoyé en République Démocratique du Congo (RDC) par Mme Nkosazana Dhlamini Zuma, Présidente de la Commission de l’Union Africaine (UA), pour relancer le dialogue, le MLC, lui, a répondu favorablement à l’invitation de l’ancien Premier ministre togolais.

La délégation du parti du sénateur Jean- Pierre Bemba - incarcéré à la Cour Pénale Internationale (CPI) depuis 2007 - était composée de Mme Eve Bazaïba (Secrétaire générale), de Fidèle Babala (Secrétaire général adjoint) et du sénateur Raymond Ramazani. Une seule question revient dans les milieux de l’Opposition : pourquoi les délégués du MLC ont-ils rencontré l’émissaire de l’Union Africaine presqu’en catimini ?

Pourquoi le parti de Jean-Pierre Bemba est-il allé à l’encontre du principe de l’Opposition ?

Du coup, la démarche de la députée Eve Bazaïba et de ses deux autres collègues du parti est considérée comme une trahison par certains cadres de la Dynamique, du G7 et du Front Citoyen.

Surtout que la démarche solitaire du MLC survient après que certains journaux paraissant à Kinshasa aient fait état, au dernier trimestre de l’année 2015, d’une rencontre secrète entre un haut cadre du MLC et le chef de l’Etat.

 

Ce n’est pas tout. En 2013 lors de la tenue des Concertations nationales initiées par le chef de l’Etat, le Mouvement de Libération du Congo (MLC) avait pris part à ces assises alors les autres partis politiques avaient dit à cette démarche. La suite est connue : Thomas Luhaka, alors Secrétaire général du MLC, a été nommé vice-Premier ministre au sein du Gouvernement issu desdits travaux.

Malgré les explications fournies par la haute direction du parti, la démarche du MLC trouble certains acteurs politiques de l’opposition anti-dialogue.

 

Par CN