NOUVELLES PROVINCES : ÉLIRE LES GOUVERNEURS APRÈS L’ÉLECTION DE NOUVEAUX DÉPUTÉS PROVINCIAUX

Jeudi 30 juillet 2015 - 06:01

La Dynamique des parlementaires acquis au bon sens " s’oppose à l’organisation des élections des gouverneurs de nouvelles provinces prévues le 6 octobre prochain par la Commission électorale nationale indépendante (CENI). Ces élections, estiment les membres de cette structure composée d’une cinquantaine des députés de l’Opposition, de la Majorité et du centre sont diverses, n’ont pas de sens à l’heure actuelle. Simplement parce que les députés provinciaux sont déjà hors mandat et que les nouveaux seront élus le 25 octobre de la même année. Voilà pourquoi, ils mobilisent afin que les nouveaux gouverneurs soient élus après l’élection des députés provinciaux.
Les députés provinciaux n’ont pas su renouveler le Sénat parce que leur mandat est largement dépassé. La Constitution prévoit clairement que les gouverneurs soient élus pour un mandat de cinq ans. Alors quel serait le sort de ces gouverneurs après l’élection de nouveaux députés provinciaux prévue le 25 octobre de cette même année. Etant donné que les nouveaux élus provinciaux seront appelés à mettre en place les nouvelles assemblées provinciales, à voter les gouverneurs et les sénateurs Voilà une question magistrale qui mérite d’être posée. « C’est en fait cette question qui nous pousse à démontrer l’inopportunité d’organiser les élections de nouveaux gouverneurs en ce moment précis. Surtout que l’élection des nouveaux députés provinciaux sensés élire les gouverneurs intervient au cours du même mois d’octobre", a souligné le député national Furaha Uma, porte-parole de la Dynamique des parlementaires acquis au bon sens ».
A la lumière de la Constitution en ces articles 85, 144 et 145, a-t-il expliqué, les 21 provinces concernées par les élections des gouverneurs peuvent être mises sous statut d’un état d’urgence. Dans son entendement, c’est une manière de donner l’occasion au chef de l’Etat de nommer les hauts fonctionnaires et personnalités pour animer ces provinces en collaboration avec les administratifs. Et ce, en attendant l’élection des députés provinciaux chargés, constitutionnellement de mettre en place les assemblées provinciales, d’élire les gouverneurs et les sénateurs.
Par ailleurs, " La Dynamique des parlementaires acquis au bon sens " pense que c’est seulement de cette manière que le pays pourra éviter de verser dans le népotisme, le clientélisme et la corruption lors des élections des gouverneurs prévues le 06 octobre de l’année en cours. " Qui ne sait pas que les nouveaux députés seront élus le 25 octobre de cette année ? Alors, comment peut-on confier aux députés hors mandat la charge d’élire les gouverneurs de nouvelles provinces ? Non. C’est une erreur monumentale que la CENI aura commise. Surtout que ces députés fin mandat n’ont que quelques jours pour être remplacés. Non. On ne peut pas donner l’occasion à ces élus provinciaux qui sont à quelques jours de la fin de leur mandat d’élire les gouverneurs de nouvelles provinces. Le faire sera une occasion de verser dans la corruption ", a martelé le député Crispin Mbindule, un autre membre de la " Dynamique des parlementaires acquis au bon sens ".
Face à cette réalité, les parlementaires acquis au bon sens invitent la CENI à économiser son énergie et ses moyens en vue d’organiser des élections des députés provinciaux, des gouverneurs et des sénateurs au lieu de les disperser maintenant.
" La Dynamique des parlementaires acquis au bon sens " est une structure qui existe depuis bien de temps. Elle prône les débats démocratiques à l’issue desquels des idées novatrices guident la dynamique. Au nombre de ces députés, figurent Crispin Mbindule et John Kolela (Opposition) et Furaha Uma ainsi que Paluku Yereyere (Majorité). Le message de la " Dynamique des parlementaires acquis au bon sens " passe pour un véritable cri d’alarme. Mieux, une interpellation de la CENI qu’elle invite à prendre conscience pour enfin renvoyer les élections de gouverneurs de nouvelles provinces après celles des députés provinciaux pour éviter des dépenses inutiles. MAMOU