Membre de la MP, il est président honoraire de la défunte Assemblée provinciale
Au lendemain du démembrement de la province du Kasaï Oriental en trois provinces à savoir : le Kasaï Oriental, la province de la Lomami et celle du Sankuru, suivi de l’ouverture du Bureau de réception et traitement de candidatures, (BRTC) les Est Kasaïens cherchent à en savoir plus sur la personne devant assurer l’alternance à la tête de la nouvelle entité ayant pour chef-lieu, la ville de Mbuji-Mayi. M. François Xavier Kabala Ilunga Mbidi, Président Honoraire de la défunte Assemblée provinciale du Kasaï Oriental, compte parmi les trois candidatures réceptionnées peu avant la prolongation de la CENI. L’homme bénéficie jusque-là de bonne faveur de pronostic dans un milieu très hostile à celui qui dirige 8 ans durant la province comme un patrimoine familial.
L’opinion publique dans sa quasi-totalité exprime son ras-le-bol contre l’exécutif sortant qui s’enferme au grand étonnement dans un sentiment d’autosatisfaction alors que la province se trouve dans un état agonissant et chaotique.La thérapeutique appropriée qu’il faut lui prescrire se fonde, comme on le souligne un peu partout sur l’alternance à travers une nouvelle dynamique capable de relever les défis, ramener la province à la vie et la remettre sur les rails du développement.
Face aux enjeux de l’heure, après avoir déçu les électeurs sur toute la ligne par la complaisance et la compromission, les Députés provinciaux doivent s’interpeller dans leur conscience s’ils en ont » une » pour savoir que le peuple leur avait fait confiance en leur donnant le mandat sans rien payer et qu’en retour ils ne doivent pas jouer au Judas Iscariote » en le payant en retour en monnaie de Singe à cause de l’argent qui viendrait on sait d’où ni de qui pour acheter leur conscience ?Agir contrairement aux aspirations populaires pour satisfaire leurs intérêts personnels au détriment des intérêts de peuple, amènerait celui-ci à signer le certificat de leur mort politique.
Abordé un jour après son retour à Mbuji-Mayi, sa circonscription électorale, sur les motivations du dépôt de sa candidature, François Xavier Kabala souligne qu’il a entendu le cri de cœur des Est Kasaïens et qu’il n’a pas hésité de mettre à contribution ses potentialités intellectuelles et managériales comme une corde de sauvetage pour sauver ce qui peut être sauvé.
Bien plus, comme cadre duParti National pour la Démocratie et la République » PANADER » en sigle,parti de la » MP » Majorité Présidentielle qui prône la démocratie et tient à gouverner autrement par l’amélioration des conditions de vie de nos populations qui sont aujourd’hui animalisées, il estime que le changement est incontournable et renchérit, » le nouveau Kasaï oriental mérite d’être traité de manière exceptionnelle en ce moment où il est dépouillé de tout, n’ayant pas le chemin de fer, ni de routes « .
Il tient à baliser la voie du développement de la province et redorer son image ternie pourque ceux qui viendront trouvent des jalons déjà posés.
A Mbuji-Mayi ,la population souhaite voir réorienter l’action du gouvernement provincial avec des ministres compétents devant rendre compte à la représentation provinciale, freiner l’exode des Kasaïens qui ont été contraints d’aller ailleurs à cause du terrorisme d’Etat en province, une administration » balle en avant comme je te pousse » l’interférence dans le pouvoir coutumier en violation des us et coutumes qui a permis au Kasaï Oriental de battre le record des conflits de terre et de pouvoir coutumier, la mégestion financière, les détournements, la privation de liberté publiques, la manipulation de pouvoir judiciaire auxquels s’ajoutent le manque des infrastructures de base, le manque d’eau et du courant électrique.
En plus de cette description macabre, certains éléments ont heurté la conscience de François Xavier Kalala qui a décidé de prendre sa décision.
Il s’agit du triomphalisme encombrant jamais enregistré chez tous les gouverneurs qui ont présidé à la tête du Kasaï Oriental et de la non sécurisation du carré minier de la MIBA où les gens s’introduisent sans payer un impôt alors que cette société se meurt pendant qu’au même moment les travailleurs accusent des arriérés de salaires de plusieurs années.
De sérieux problèmes auxquels il faut nécessairement faire face. Aux Députés provinciaux de bien s’assumer vis-à-vis de leurs responsabilités, d’être à l’écoute de la population et de faire sa volonté s’ils veulent survivre politiquement.Le destin de toute la province étant aujourd’hui entre leurs mains…