L’espoir est de nouveau permis pour la mise en place d’un nouveau gouvernement dit de cohésion nationale. Le meilleur discours étant le silence observé jusque-là par le chef de l’Etat, le temps est, en effet, venu d’en finir avec le dossier en rapport avec le gouvernement de cohésion nationale.
Cependant, depuis plus d’une année, le gouvernement est démissionnaire alors que les ministres ont déjà touché leurs indemnités de sortie égales à six mois de salaire. A cet effet, toutes les grandes décisions sont supposées être suspendues. La rentrée parlementaire de septembre, après toutes les attentes, a, de nouveau, déjoué tous les pronostics ; ce, avant d’évoquer la date du 30 juin dernier marquant le 54ème anniversaire de l’indépendance de notre pays.
Cette fois-ci, l’échéance de décembre qui coïncide avec la fin de la session parlementaire, est encore citée. Mais, rien n’exclut que le président de la République l’annonce lors de son discours de l’année à la Nation. Pendant ce temps, les tractations se poursuivent en coulisse. L’objectif est d’amener les “poids lourds” de l’Opposition à faire partie du prochain gouvernement.
Mais, pour préparer la venue prochaine du nouveau gouvernement, le chef de l’Etat a commencé les grands travaux du déblayage du terrain. Nul n’est besoin de rappeler le départ de Madame Géneviève Inagosi Bulo Ibambi en tant que ministre du Genre du gouvernement qui prend désormais la présidence du Conseil d’administration de l’Office National d’identification de la Population (ONIP).
Le ministre de l’Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires coutumières, Richard Muyej Mangez, a procédé, à cet effet, le vendredi dernier à Fleuve Congo Hôtel, à la présentation officielle de l’Office National d’identification de la Population (ONIP) ainsi que des membres du. Conseil d’administration et du Comité de gestion. En dehors du ministre du Genre et Famille, il y a aussi le Ministère de l’enseignement supérieur et universitaire et recherche scientifique qui est resté longtemps sans titulaire. Depuis la révocation du ministre Tshelo, l’intérim est assuré par le ministre de l’Enseignement primaire et secondaire, Maker Mwangu.
Le gouvernement de cohésion nationale se veut une équipe des vertébrés capables de faire face aux grandes questions de l’heure, plutôt que de la politique politicienne. La République aura besoin des gens intègres qui ne se sont pas compromis dans leur parcours professionnel
Cependant, le rythme des interpellations des ministres et vice-ministres à l’Assemblée nationale et au Sénat, prouve à suffisance que beaucoup de ces ministres ne vont pas échapper aux coups de massue du président de la République. En outre, ceux qui se sont démarqués de la ligne de conduite de la gestion des affaires publiques, en auront pour leur compte. C’est dire que le choix des nouveaux ministres sera rigoureux.
Le Premier ministre Matata a eu le temps d’évaluer ses ministres. Il à attribué à chacun une cote. L’heure est venue de juger ce que l’on a fait des talents qu’on a donné à chacun. Toutefois, il va sans dire que certains de ces vertébrés seront puisés dans l’actuel gouvernement Matata.
Pendant ce temps, l’Opposition affûte ses armes. Elle réclame au préalable un dialogue dans le cadre de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba. Entretemps, il y a eu les Concertations nationales où une partie de l’Opposition a également pris part. Il est difficile de concilier les vues entre les deux tendances de l’Opposition. D’où les perspectives de blocage à la’ dynamique de, la mise en place d’un gouvernement devant mettre tout le monde d’accord.
Aux dernières nouvelles, il nous revient d’apprendre que si les derniers réglages n’aboutissent pas, on sera bien obligé de se passer de cette Opposition pour ne compter que sur ceux qu’il aura sous les bras.
LP