Lambert Mende Omalanga, porte-parole du gouvernement, s’est encore une fois entretenu, le vendredi 7 août dernier, avec la presse tant nationale qu’internationale sur l’actualité qui prévaut au pays.
Trois points ont constitué l’essentiel de sa communication du jour. A savoir : la controverse qui règne actuellement autour du nombre de sessions extraordinaires du Sénat, le découpage territorial, ainsi que la déclaration des 33 organisations non gouvernementales, opposées à tout «glissement».
Concernant le nombre de sessions extraordinaires, le porte-parole du gouvernement précise que si la constitution détermine la durée d’une session extraordinaire d’une chambre parlementaire (30 jours au maximum), elle ne détermine pas par contre leur nombre. Aux dires de Lambert Mende, on peut en avoir autant entre les sessions ordinaires à condition que la durée ne dépasse point le délai constitutionnel.
« … la question est de savoir combien de fois une chambre législative peut être convoquée en session extraordinaire pendant ses vacances. Le siège de la matière se trouve dans l’article 116 alinéa 1er de la constitution qui est ainsi libellé : chaque chambre du parlement peut être convoquée en session extraordinaire par son président sur un ordre du jour bien déterminé à la demande soit de son bureau, soit de la moitié de ses membres, soit du président de la République, soit du gouvernement. A l’alinéa 2 du même article, il est stipulé ce qui suit : la clôture intervient dès que la chambre a épuisé l’ordre du jour pour lequel elle a été convoquée et, au plus tard, 30 jours à compter de la date du début de la session.
Si la durée maximum d’une session extraordinaire de l’Assemblée nationale ou du Sénat est ainsi fixée par la Constitution à 30 jours, on a beau tourner et retourner cet article 116 dans tous les sens, on n’y décèle aucune limitation du nombre des sessions extraordinaires susceptibles d’être convoquées pendant la même période des vacances parlementaires ».
Quant au découpage territorial, question suscitant aussi la polémique, le ministre en charge de la Communication et Médias accuse les leaders de la société civile de faire le jeu des acteurs politiques de l’opposition avec des slogans tels que « touche pas à ma constitution ».
S’agissant de la déclaration des 33 ongs de défense des droits de l’homme où les signataires stigmatisent les risques de glissement du calendrier constitutionnel pour l’organisation des élections, Lambert Mende a exprimé au nom de son gouvernement une inquiétude. Au motif que ce terme à la mode est un vocabulaire des politiciens. Pour ce faire, les ongs ont délibérément passé outre leur cahier de charges pour des motifs inavoués.
« Notre inquiétude est renforcée par le caractère sélectif de la mémoire de ces ongs qui exigent d’un côté le respect sans faille de la constitution et des lois de la République par les pouvoirs publics, et de l’autre enjoignent carrément au président de la République et au gouvernement de fouler aux pieds le principe démocratique de la séparation des pouvoirs.
Hier, elles stigmatisaient l’ingérence de l’exécutif congolais dans les attributions du pouvoir judiciaire comme un facteur de fragilation dudit pouvoir. Aujourd’hui, dans leur déclaration politique, elles demandent au président de la République de violer le principe de séparation des pouvoirs en le sommant pratiquement de libérer des personnes en instances de poursuites judiciaires ou condamnées pour divers délits et crimes de droit commun, sous prétexte que ce sont des acteurs politiques, si pas leurs amis ou sympathisants ». Dom