Le duel entre les deux chambres du Parlement est loin de dire son dernier mot. En janvier 2015, la Chambre haute avait pris le contrepied de la Chambre basse concernant la nouvelle loi électorale. Tout le monde connaît la suite de ce feuilleton parlementaire.
Il y a peu, à la faveur des consultations présidentielles au Palais de la Nation, les deux chambres avaient émis des Sons de cloche totalement différents à propos du processus électoral.
La Chambre basse, par la bouche de son président, avait déclaré soutenir le calendrier électoral global, tandis que le Sénat défendait le report des provinciales, des locales et des municipales au profit de la présidentielle et des législatives.
Votre quotidien de chevet avait relevé cette discordance et signalé qu’elle présageait une situation de conflit difficile à gérer entre les deux chambres du Parlement congolais.
Impasse
Aujourd’hui, notre crainte se révèle totalement fondée.
En effet, le projet de loi portant répartition des sièges par circonscription électorale est devenu la source d’une nouvelle discorde entre les deux chambres.
L’Assemblée nationale a fait passer le projet de loi. Mais au Sénat, il a été bloqué faute de quorum nécessaire. Et la Chambre haute a clôturé sa session extraordinaire sans avoir tranché sur la grande question qui tient en suspens toute la République.
Pour certains compatriotes, Kengo et sa chambre ont démontré qu’ils existent. En défiant Aubin Minaku et en dénudant ses faiblesses. Après tout, sur le plan de l’aplomb et de la malice politiques, il n’y a pas photo entre les deux hommes.
Par contre, d’autres émettent un autre son de cloche.
Les sénateurs, accuse-t-on, ont délibérément refusé de traiter une matière dont le dénouement consacre l’arrêt de mort de leur chambre.
Justement, les municipales et les locales doivent être couplées avec les provinciales, ces dernières ont pour vocation de mettre fin à l’actuel Sénat. N’ayant pas réussi à arrêter le processus des provinciales, les sénateurs ont néanmoins décidé de faire gripper la machine autrement.
La grande question qui se pose pour le moment est de savoir comment va se boucler ce feuilleton rocambolesque.
Certains proposent une seconde session ordinaire au. Sénat. D’autres mettent en avant le principe de préséance de la Chambre basse en cas d’impasse.
En attendant l’issue de ce dossier, force est de constater que Kengo et sa chambre refusent de mourir. Ils ont dès lors entrepris de compliquer la tâche à l’Assemblée nationale et à la Ceni.
Par LP