Moise Katumbi vient de quitter le Katanga en homme libre avec son statut de gouverneur
Le gouverneur Moïse Katumbi a enfin quitté Lubumbashi au Katanga pour Londres. Son jet privé a décollé de l’aéroport de la Luano pour Londres sous le coup de 15 heures, heure locale, ce samedi 17 janvier 2015. Il était bloqué au Katanga faute d’un ordre de mission en bonne et due forme qui lui manquait après qu’il se soit bruyamment brouillé avec les autorités nationales qui avaient trouvé son allégorie des faux penalties pas à leur goût ou du moins d’un goût douteux. C’était alors engagé une guerre larvée puis ouverte entre les deux camps. Démission du gouvernorat contre signature d’une autorisation de sortie du territoire national pour suivre des soins à Londres était le deal de la Majorité pour mettre fin à la crise. Ce deal a été probablement rejeté par M. Katumbi. Car au moment où son avion décollait du Katanga pour Londres, Katumbi était toujours gouverneur en fonction. Il n’a donc pas céder aux multiples pressions qu’il a subies de la part du Pouvoir de Kinshasa. Le premier ministre Augustin Matata Ponyo qui a séjourné au Katanga pendant 48 heures est peut-être pour quelque chose dans ce dénouement heureux de l’affaire Katumbi. Selon nos sources, le chef de l’exécutif national a rencontré, lors de son court séjour à Lubumbashi, par deux fois le patron de l’exécutif provincial du Katanga. C’est vraisemblablement autour de ce tête-à-tête qu’un modus vivendi a été trouvé entre le patron du Tout-Puissant Mazembe et ses anciens partenaires de la Majorité présidentielle. Quoiqu’il en soit Katumbi semble être le vainqueur de ce duel au sommet car on n’a pas pu le démissionner du gouvernorat du Katanga. Sa popularité et la sympathie que lui voue la communauté internationale ont aussi contribué à sa victoire, allégorie footballistique oblige, dans le match-aller qui l’oppose à Kabila. Le match-retour est attendu lors de son retour au pays car Katumbi ne veut surtout pas entendre parler d’exil. Il veut être chez lui et parmi les siens.