Plus de cent trente détenus de la prison centrale de Mbuji-Mayi (Kasaï-Orientale) souffrent de la tuberculose. Ces chiffres avancés samedi 21 février par le ministère de la Santé constituent près de vingt cas de plus qu’au début de ce mois. Deux pensionnaires de cette maison carcérale sont morts de cette maladie sur douze cas sévères et quatre-vingt-neuf autres moins sévères enregistrés. Initialement construite pour environ 200 pensionnaires, cette prison compte environ 913 détenus.
Ces cas de tuberculose risquent de contaminer d’autres détenus encore sains, des visiteurs, et même la population habitant les quartiers environnant cette maisons carcérale.
La prison centrale de Mbuji-Mayi est située en plein centre de la ville. Elle est entourée des écoles, des marchés, des centres de santé et d’autres services administratifs. Le centre de détention pour mineurs et la brigade judiciaire installée au parquet 2, jouxtent aussi les installations de la prison de Mbuji-Mayi.
Une délégation d’experts venus de Kinshasa est sur place pour statuer sur cette situation.
La mission dépêchée à Mbuji-Mayi est constituée des conseillers aux ministères congolais de la Justice et de la Santé, des délégués de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et ceux du programme national de lutte contre la tuberculose (PNLT).
Les membres de cette délégation comptent mettre en place des mesures pour une riposte urgente contre la propagation de la tuberculose au sein de la prison centrale de Mbuji-Mayi.