Le Représentant Spécial du Secrétaire Général des Nations-Unies et chef de la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation du Congo (MONUSCO), Martin Köbler s’est entretenu pendant près de deux heures lundi dernier avec les autorités de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI). Au centre des entretiens, l’évolution du processus électoral en République Démocratique du Congo. Le Vice-président de la CENI, Monsieur André Mpungwe Songo, qu’entouraient tous les autres membres du Bureau avec l’appui du Secrétaire Exécutif national, ont fait le tour d’horizon du processus électoral en cours dans le but d’en tirer les meilleures leçons et d’en interroger les défis potentiels.
Toutes les questions brulantes autour du processus électoral ont été passées au peigne fin. Les consultations présidentielles avec leurs retombées éventuelles sur le calendrier électoral global, l’éminente question des nouveaux majeurs et l’opportunité ou non des élections locales en République Démocratique du Congo. Autant de questions soulevées avec les membres de la Commission électorale nationale indépendante (CENI).
C’est après la réunion du Conseil de sécurité que Martin KÖBLER a été reçu à la CENI, question de s’informer précisément sur la mise en œuvre du calendrier électoral et tirer les leçons de la marche du processus électoral actuellement mené par la nouvelle centrale électorale congolaise. D’après Kobler, le Conseil de Sécurité des Nations Unies a, lors de sa dernière assemblée générale, souligné les besoins de sécurisation de la RDC pendant le processus électoral, le dialogue stratégique et le respect du calendrier électoral dans l’esprit de la Constitution congolaise.
Pour le Représentant Spécial du secrétaire Général des Nations Unies et patron de la MONUSCO, les Etats membres du Conseil de Sécurité sont unanimes qu’il convient d’apporter un soutien plus affirmé aux élections législatives et présidentielles de 2016. Il a indiqué que les Etats membres prônent des élections libres et démocratiques et ont réaffirmé leur pleine confiance au calendrier électoral, qui tienne compte des enjeux de l’heure.
En réaction, le Vice-président de la Commission électorale nationale indépendante a souligné que son institution travaille dans la totale transparence et que la CENI compte sur les consultations politiques pour que du dialogue sortent des options claires susceptibles d’éclairer le parcours du processus électoral. D’autres précisions ont été apportées à cette occasion par les autres membres de la CENI, notamment sur la question du budget des élections qui de plus en plus, devient un enjeu politique, étant donné que c’est du budget que découlent toutes les autres opérations logistiques des élections.
C’est ici l’occasion de souligner les exigences opérationnelles liées à chaque option qu’il conviendra de prendre en ce qui concerne notamment l’enrôlement des nouveaux majeurs, la transmission sécurisées des données électorales et des résultats des votes et l’opérationnalisation des démembrements de la CENI (Secrétariats Exécutifs Provinciaux et Antennes).
La CENI a également fait savoir que la Mission Internationale d’Audit du Fichier électoral pilotée par l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) a bouclé samedi dernier, la première phase de son travail. Cette mission, qui a rendu son rapport intérimaire pour cette première étape devrapoursuivre les travaux d’audit du fichier électoral congolais d’ici le mois de septembre prochain à Kinshasa.
D’autre part, les Membres de la CENI ont reconnu que plus le temps passe, plus il y aura un impact réel sur le chronogramme des élections à tous les niveaux. Il y a des lois essentielles au processus électoral qui n’ont toujours pas été votées. Raison pour laquelle, il est important que les différentes sensibilités nationales s prononcent au travers d’un dialogue pour sceller un consensus électoral voulu par tous. Et sur cette question justement, la CENI s’est mise à l’écoute de toutes les parties prenantes afin de vite dégager des recommandations pertinentes et objectives pour l’avancement heureux du processus électoral en RDC.
S’adressant à la presse au sortir de son entretien, le Représentant Spécial du Secrétaire Général des Nations Unies en RDC, Martin Kobler a déclaré que sa délégation a été satisfaite des réponses de la CENI face à leurs préoccupations : " l’objectif de cette visite était de venir nous imprégner de l’évolution du processus électoral et nous avons été très bien briefé par le Vice-président et son équipe et nous nous attendrons avec grand intérêt les conclusions et les recommandations des consultations présidentielles, mais la Monusco tient au respect des délais de l’élection présidentielle en novembre 2016 ", a-t-il annoncé.
Service communication CENI