Les primates du Parc de la Lomami, une réserve en cours de création, sont actuellement menacés d’extinction. Selon les responsables de l’Institut congolais de conservation de la nature (ICCN), le Bonobo, le Lesula et l’Inoko, les trois espèces de primates phare de ce site, sont constamment braconnés. Le ministre provincial de l’Environnement au Maniema appelle le gouvernement central à prendre des mesures rapides.
Les responsables de l’ICCN ont lancé cet appel samedi 4 juillet, à l’occasion de la présentation au ministre de l’Environnement, Patric Lupia, d’un braconnier surpris avec 23 morceaux de viande du grand singe Bonobo.
Les autorités ont aussi récupéré le fusil calibre 12 dont se servait le braconnier, trois jours seulement après la fermeture de la chasse au Maniema.
Selon l’ICCN, déjà 15 Bonobo ont été tués depuis le début de l’année 2015.
En réaction à cette situation, le ministre provincial de l’Environnement a invité le gouvernement central à signer rapidement le décret portant classement définitif du parc national de la Lomami.
«C’est une urgence parce que cela va permettre le recrutement d’agents de l’ICCN, notamment les gardes parcs pour essayer d’encadrer nos populations par rapport à ses activités», a-t-il souligné.
Le ministre a par ailleurs encouragé la population à respecter les espèces totalement protégées, ainsi que la période de fermeture de la chasse.
Le parc de la Lomami est situé à cheval entre la Province Orientale et le Maniema dans le territoire de Kalo, sur une superficie de 8 874 km².
Il se trouve parmi les quatre aires protégées du Maniema, avec les parcs Kauzi Biega, en territoire de Punia, Maiko en territoire de Lubutu et la réserve de chasse de Lwama dans le territoire de Kabambare.
RO/LP