Lutundula, question orale male orientée

Vendredi 17 avril 2015 - 10:04

Cela n’arrive pas tous les jours qu’un élu national membre de la Majorité présidentielle fasse venir un ministre devant la représentation natio¬nale. L’ex premier vice président du bureau de l’Assemblée nationale sous Kamerhe est décidé à nager à contre courant. Dans une question orale avec débats déposée au bureau de la Chambre basse du Parlement, le président national du MSDD veut avoir des explications nettes de la part du Vice premier ministre en charge de l’Intérieur et Sécurité comment le Gouverne¬ment va prendre en charge des contraintes (23) liées au calendrier global de la Commission Electorale Nationale Indépendante, d’une part et l’installation des nouvelles provinces (26) au même moment dans le délai prévu dans la Loi de programmation de démembrement des provinces.

Outre, ce membre du bureau politique de la Majorité présidentielle se pose des questions si le Gouvernement arrivera à financer toute l’échéance électorale telle que prévue dans le calendri¬er du pouvoir organisateur des élections en RD-Congo. Mais la démarche entreprise par le président national du MSDD dont le parti est membre de la plate-forme présidentielle est interpré¬tée des diverses manières. Dans l’Opposition, certains estiment que la Majorité elle aussi est dans des difficultés pour aller aux élections telles que programmées par la boussole de l’Abbé président de la CENI, Apolinaire Malu-Malu.
Une lecture contraire du côté de la mouvance présidentielle. Celle-ci voit la démarche de Christophe Lutundula comme un man¬quement à la ligne du parti. Un des membres du bureau politique de la Majorité pré¬sidentielle a déclaré à la ré¬daction de «C-News» que la question orale avec débats de leur collègue Lutundula mérite d’être posée mais elle est unitile et male orientée. Et de poursuivre si notre col¬lègue cherche à comprendre comment le Gouvernement va s’y prendre pour financer des élections et procéder dans le délai à l’installation des nouvelles provinces, il devait faire appel au min¬istre d’Etat en charge de la décentralisation et au min¬istre des Finances. Pour ce membre du bureau politique de la Majorité présidentielle, la question orale avec dé¬bats adressée au Vice pre¬mier ministre en charge de l’Intérieur et Sécurité n’a pas son sens.

Et de conclure, c’est la posi¬tion de la Majorité présiden¬tielle.
A notre interlocuteur de la Majorité d’ajouter, c’est as¬sez drôle de voir quelqu’un qui a pris part active à la rédaction de la Constitution qui prône le démembrement et participer au vote de la Loi sur la décentralisation à l’Assemblée nationale, pren¬dre des telles initiatives. Pour lui, la question orale avec débats de l’élu national de Sankuru publiée en bas de l’article risque de ne pas être soutenue lorsque vien¬dra le moment.
CHRIS WADOL
Christophe Lutundula. Ph. Dr. Tiers