Luamba Bindu élu président de la Cour constitutionnelle
La toute nouvelle institution judiciaire chargée d'analyser les contentieux en constitutionnalité et juger notamment les plus hautes autorités publiques, président de la République et premier ministre notamment, la Cour constitutionnelle, vient d'avoir son tout premier président: Luamba Bindu.
Il a été désigné par ses pairs membres de la Cour constitutionnelle ce dimanche 11 avril 2015. D'après des sources judiciaires, l'ordonnance d'investiture du chef de l'Etat pour donner effet à cette élection est attendue dans les toutes prochaines heures.
Avant de présider la Cour constitutionnelle, Luamba Bindu était un magistrat de carrière à la retraite qui fût président de la Cour Suprême de Justice. Il ne sera donc pas dépayser car ce sont des fonctions qu'il avait déjà exercées dans une autre vie quoi que le contexte actuel, et juridique et politique, ait changé. Après l'élection du président, reste la désignation du procureur général de la République près de cette Cour qui elle aussi se fera de la même manière que celle de son président.
Pour rappel, la Cour constitutionnelle est composée de 9 membres, majoritairement des juristes (professeur de droit et magistrats ou avocats), désignés par l'assemblée nationale et nommés par ordonnance présidentielle le 7 juillet 2014. Il s'agit de: professeur Vundwawe ( ancien ministre et ancien Dircab de Mobutu), professeur Mavungu ( ancien Dircab du président de l'assemblée nationale Aubin Minaku), professuer Jean Louis Esambo ( ancien Dircab du ministre de l'intérieur Muyez), corneille Wasenda ( avocat), professeur Banyaku ( politologue et ancien ministre), Kalonda Kele, Kilomba Ngozi et Funga Molimo ( tous magistrats). Pour rappel l'ancien ministre de la Justice Luzolo Bambi y figuré mais a dû céder sa place à Mavungu après sa nomination récente comme conseiller du chef de l'Etat en matière de Lutte contre la corruption. Bien que constituée des personnalités remarquables, la Cour constitutionnelle doit gagner la confiance et le respect des rdcongolais par la qualité de son travail à venir qui doit se démarquer en touts points de celui de la Cour suprême de justice. Institution dont la dépendance au pouvoir politique la déshonore et l'empêche de dire le bon droit. Une maladie dont souffre d'ailleurs tout le système judiciaire rdcongolais.