Lors de son point de presse du 30 avril dernier : Mende parle de la maladie de Malumalu et de l’état de santé de Tshisekedi

Lundi 4 mai 2015 - 13:12

« Il est indécent de parler de la maladie de quelqu’un sur la place publique », a soutenu le porte-parole du gouvernement Lambert Mende Omalanga lors de son point de presse tenu jeudi 30 avril dernier à Kinshasa, répondant à une question des journalistes.

Au même moment, une autre question, dans le même ordre, lui a été adressée pour le contredire, car, « s’il est indécent de parler de la santé de Malumalu sur la place publique, pourquoi a-t-on fortement médiatisé celle de Tshisekedi ? »
En réponse à cette question, Lambert Mende a répliqué que « Malumalu est président d’une grande institution de ce pays, alors que Tshisekedi aspire, certes, à devenir président de la République, mais il ne l’est pas encore devenu… ».

Pour le ministre des Médias, on peut bien parler de l’état de santé du président national de l’Union pour la démocratie et le progrès social (Udps), mais pas de celle de Malumalu.

Ce membre du gouvernement oublie qu’Etienne Tshisekedi est le père de la démocratie en République démocratique du Congo, son parti politique est la fille aînée de l’opposition congolaise, lui-même un leader constant qui n’a jamais volé l’argent du peuple congolais.

En plus, il était candidat président de la République en 2011, admis au deuxième tour avec Joseph Kabila. Etienne Tshisekedi n’est donc pas n’importe qui.

Mort confirmée du n°3 des Adf, incertitude sur celle du n°1

Lambert Mende a confirmé la mort, dans la nuit du 24 au 25 avril 2015 à Bango, au camp Baruku, de Kasada Karume, n°3 de la rébellion ougandaise des Forces démocratiques alliées (Adf), contre lesquelles les Fardc poursuivent, sans désemparer, leur offensive.

« C’est un coupde maître que nous saluons de la part de nos forces armées qui multiplient des victoires sur l’ennemi… ».

Mais Kinshasa déplore les otages enterrés par cette force négative ougandaise, car des fosses communes ont été découvertes. « Les enquêtes se poursuivent pour déterminer ce qu’il en est exactement ».

Dans l’entre-temps, un journal tanzanien a annoncé la mort du n°1 des Adf, Jamil Makulu, appréhendé le 20 avril dernier à Kagezi, par les services de sécurité tanzaniens qui auraient trouvé sur lui une dizaine de passeports de différentes nationalités.

Mais il est encore prématuré de confirmer ou d’infirmer cette information.

Amnistie : le M23, toujours mieux servi

La liste de la septième, la huitième, la neuvième et la dixième vagues des personnes bénéficiaires de la loi d’amnistie du 11 février 2014 a été rendue publique par Lambert Mende Omalanga. Sur 447 personnes amnistiées, 370 proviennent de l’ex M23, soit 82%.

Une fois de plus, ces tueurs ont été mieux servis, alors que plusieurs Congolais croupissent encore derrière les barreaux, alors qu’ils ont bien signé l’acte d’engagement et son éligibles.

Par LM