Ils sont au premier rang des défenseurs du dialogue. Le cartel constitué de Ruberwa, Z’Haidi, Bitakwira, Bonane et Mbikayi a exprimé son soutien sans équivoque à Edem Kodjo, le facilitateur désigné par l’Union Africaine pour piloter le dialogue politique inclusif que s’apprête à convoquer le président Joseph Kabila. L’opposition pro-dialogue se frotte les mains que finalement elle a été rejointe dans sa quête du dialogue par l’église catholique, l’Union Africaine et les Nations Unies. Nous n’avons aucun intérêt à casser ce que nous avons fait ensemble, explique Justin Bitakwira. Lors de sa rencontre avec l’ancien premier togolais, Me Azarias Ruberwa, l’un des leaders du Groupe de Cinq affirme avoir brossé au facilitateur toute la situation en relevant les contradictions, les thèses et les antithèses de manière à lui donner toute la lucidité sur le dossier. L’ancien vice-président indique avoir dit clairement à Edem Kodjo que rien ne peut remplacer le dialogue dans le contexte actuel où le processus électoral se trouve dans une situation de blocage. Ruberwa trouve en Edem Kodjo le profil d’un diplomate de haut niveau capable de conduire au bon port le dialogue. Il était positif quand je lui ai parlé de la dynamique de notre groupe, déclare-t-il. Nous sommes preneurs pour le dialogue mais nous ne sommes pas prêts d’aller à l’extrême, assure le président du Rcd. Pour le chef de l’Opposition Citoyenne, Justin Bitakwira, le cartel de cinq se trouve entre deux extrémistes qui se battent. Chacun croit que sa folie est plus grande que l’autre, dit-il. Voilà pourquoi l’opposition pro-dialogue a demandé à la Majorité de ne pas tomber dans le piège de vouloir bruler la case. Nous avons conseillé la même chose à l’opposition radicale pour qu’elle ne verse pas dans la violence, rappelle Bitakwira. Le juste milieu, c’est le dialogue, insiste l’élu d’Uvira pour qui il faut dialoguer pour arriver à des élections transparentes. Il a insisté que dans les conditions actuelles, il est utopique de croire qu’un candidat de l’opposition peut gagner l’élection présidentielle. D’où, il faut dialoguer, prévient Justin Bitakwira, pour arriver à des élections réellement crédibles. Relayant le député Justin Bitakwira, Steve Mbikayi, l’initiateur de la Nouvelle Classe Politique et Sociale a rejeté toute idée de la tenue des élections dans le délai constitutionnel. Défenseur de l’idée d’une transition, il pense que si on organise les élections aujourd’hui, la majorité va tout rafler. Il continue à déplorer l’idée de la radicalisation dans les deux camps. Il a appelé la majorité et l’opposition au bon sens et à privilégier d’abord l’intérêt supérieur de la nation. Par ailleurs, le président du Parti Travailliste s’est félicité que le Mlc ait marqué un pas important en se faisant recevoir par le facilitateur Edem Kodjo. ‘‘Le Mlc a accepté de rencontrer le facilitateur. Il doit l’avoir fait avec l’accord de ses collègues de la Dynamique de l’opposition. Ce qui est une bonne chose car il faut éviter les extrêmes’’, explique Mbikayi. A l’Opposition Républicaine et Patriotique de Mushi Bonane, on croit fermement qu’avec Edem Kodjo, le dialogue va se tenir rapidement. Le facilitateur étant désigné, Bitakwira pense que le président de la république doit nommer rapidement mettre sur pied le comité préparatoire du dialogue.