L‘annonce du début imminent du dialogue faite parle président de la République a suscité diverses réactions tant du côté de l’opposition que de la majorité.
Le secrétaire national chargé de relations extérieures de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), Félix Tshisekedi, n’est pas resté insensible à la détermination du chef de l’Etat, Joseph Kabila, à convoquer le dialogue national. Il s’est, au nom de ce parti politique de l’opposition, dit favorable à ce forum national, à moins que la communauté internationale « serve de témoin », préalable à sa participation à ses assises, a-t-il confié sur les antennes de RFI.
Pour Félix Tshisekedi, « il faut que la communauté internationale prenne le président Kabila au mot et désigne, sans tarder, un facilitateur». Mais cette opposition est plurielle et déchirée sur l’opportunité de participer ou non à ce dialogue.
La coalition Dynamique de l’opposition, qui rassemble des représentants des trois principaux partis de l’opposition, réaffirme son refus de prendre part à cette « messe noire » devant permettre a président Joseph Kabila et à sa majorité de bien préparer le lit du glissement du calendrier électoral. Ainsi, Elle en appelle résolument à l’organisation de la présidentielle et de législatives dans les délais constitutionnels.
Un ténor de l’opposition, sous le coup de l’anonymat, abordé par la consoeur, a laissé entendre que « le dialogue n‘est pas important pour établir un calendrier électoral dans les délais constitutionnels. Il n‘y a pas de crise du Congo ». Abondant dans le même sens, le secrétaire général de l’UNC, Jean-Bertrand Ewanga, n’a pas également besoin de dialogue « Si Joseph Kabila annonce qu’il ne se présente pas et qu’il respecte la Constitution, la situation va immédiatement se décrisper», a-t-il fait valoir.
A signaler qu’une partie de cette opposition ont un avis contraire. Ils rejoignent celui de la majorité présidentielle en estimant « qu’il n’y a d’autre possibilité aujourd’hui que de dialoguer pour aplanir les différends et sortir de la crise », renseigne RFI. Laquelle rapporte qu’un député de la majorité, qui a requis l’anonymat, a, d’ailleurs, expliqué qu’il apprécie la voie médiane choisie par Joseph Kabila entre « les extrémistes de son camp et ceux de l’opposition». Selon lui, ce serait de nature à permettre un dialogue plus inclusif.
«Du côté de la communauté internationale, on reste prudent et on dit avoir insisté, une fois de plus, sur la nécessité de respecter les délais constitutionnels », indique la source.
Pour rappel, le président de la République a annoncé le dialogue, au plus tard, « d’ici â fin novembre ». Dans les prochains jours, a-t-il ajouté, un comité préparatoire devrait être mis en place pour décider du lieu et de la composition de ce dialogue qui doit inclure «majorité, opposition et société civile », sans donner plus de détails.
Olivier DIOSO