Le samedi 13 juin 2015 a été sombre pour le Vice-Premier et ministre en charge de l’Intérieur, Evariste Boshab, à la plénière de l’Assemblée nationale.
Le projet de loi sur la répartition des sièges pour les élections locales et municipales défendue par le patron de l’Intérieur a été recalée au motif que les chiffres avancés dans son texte ne correspondent pas à la réalité du terrain.
Les élus du peuple ont invité Boshab à revoir sa copie qui contient, à leurs yeux, des incohérences qui remettent en cause la crédibilité du projet de loi sous examen.
Bien avant la sentence de la représentation nationale, le Vice-Premier ministre en charge de l’Intérieur a tenté, sans succès, de défendre sa mouture.
Dans sa réponse aux préoccupations soulevées par les députés lors de la plénière de vendredi 6 juin 2015, Evariste Boshab a soutenu que les statistiques du projet de loi sur la répartition des sièges ressortent du fichier électoral de 2011.
Il a affirmé que les nouveaux majeurs devaient être pris en compte par le recensement que malheureusement, l’opposition a rejeté dans la loi électorale.
Le Vice-Premier ministre en charge de l’Intérieur a fait remarquer que son projet, qui est une œuvre humaine perfectible, avait la possibilité d’être amendée par la commission PAJ de l’Assemblée nationale.
Pour Evariste Boshab, son texte n’est qu’un projet, et seule l’Assemblée nationale a les prérogatives de légiférer pour en faire une loi. Mais l’argumentaire développé par le numéro 1 de la Territoriale n’a pas pu faire fléchir les députés. Pour une fois, les élus de l’Opposition et de la Majorité ont constitué un front commun contre la loi Boshab.
Le président de l’Assemblée nationale a fait comprendre à ce membre du gouvernement le bien-fondé de la décision des députés qui ne seront pas en mesure d’amender ce projet de loi en commission, étant donné qu’ils seront en vacances parlementaires.
Il a ajouté que le Vice-premier ministre de l’Intérieur avait tout intérêt à revoir sa copie pour la ramener à la session de septembre.
Déjà avant l’exposé de Boshab, le député Fabien Mutomb avait sollicité dans une motion, le rejet de ce projet de loi, puisque déposée à la a sauvette par le gouvernement pour mettre l’Assemblée nationale devant un fait accompli.
Pour les députés de l’opposition, la décision prise par la plénière reste une victoire pour la démocratie.
Vuemba a déclaré que ce projet de loi avec de fausses statistiques, ne méritait pas une seconde lecture à la PAJ.
Le faux, a lâché l’élu de Kasangulu dans les couloirs du Palais du peuple, corrompt tout.
Pour bien d’observateurs, le renvoi de ce projet de loi à la session de septembre pourrait rendre hypothétique la tenue des élections municipales, locales et urbaines.
ERIC WEMBA