«Notre pays est à la croisée des chemins. Il n’est un secret pour personne que le mandat du Président Kabila, se termine en décembre 2016. A l’allure où vont les choses on n’aura pas organisé des élections pour des raisons déjà évoquées par la CENI, révision du fichier électoral, enregistrement de nouveaux majeurs, et le problème financier. L’UDCO qui tient aux élections libres, transparentes et démocratiques, adhère à la réalisation de tous les préalables évoqués. De même qu’il soutient qu’après décembre, il ne peut y avoir comme le disent certains acteurs malveillants la vacance des pouvoirs en vertu de l'article 70 de la Constitution. A propos du délai constitutionnel, tous les mandats sont fixés par la Constitution, du mandat du Conseiller de Commune jusqu’au Président de la République. Il est triste qu’il se trouve parmi ceux qui crient au délai constitutionnel, des élus de 2006 qui ont continué et continuent à exercer leurs mandats 10 ans après. Là on ne parle pas de délai constitutionnel. En clair, certes, la constitution prévoit des délais, mais ceux-ci peuvent, suite à des impondérables, ne pas être respectés. Pour éviter le vide, c’est pourquoi les institutions et organes continuent jusqu’aux prochaines élections. C’est logique et clair comme l’eau de roche. C’est pourquoi, nous sommes de ceux qui soutiennent le Dialogue pour que, de commun accord, nous établissions un calendrier électoral consensuel. Refuser le dialogue, c’est avoir un schéma autre que celui de la paix. C’est chercher le désordre et le chaos. Je m’inscris en faux contre le choix sélectif des articles de la Constitution. On parle souvent du délai constitutionnel et presque jamais de la nationalité qui est aussi constitutionnelle. « La nationalité est une et exclusive ». Le discours politique ou, mieux, le débat politique ne concerne que des positionnements personnels, le « ôte-toi » que je m’y mette, exacerbant ainsi la haine, la jalousie au lieu du combat d’idées, gage de l’émergence d’une démocratie porteuse de progrès social et de développement économique et de concorde nationale ». Tels sont des mots forts que Baudouin Banza Mukalay a utilisés ce week-end, depuis son fief natal de Lubumbashi, dans l’ex-Katanga, pour attaquer à la racine, tous les maux politiques qui, actuellement, ont, malheureusement, tendance à s’incruster au sein de la classe politique congolaise.
Banza Mukalay a choisi la ville cuprifère de Lubumbashi pour lancer un message politique selon lequel sa voix porte dans l’espace qui a constitué la grande province du Katanga. Le week-end, il a non seulement mobilisé du monde, à l’occasion du premier Congrès de son parti, l’UDCO (Union pour le Développement du Congo), mais aussi et surtout, il a renvoyé des signaux forts à ceux qui refusent le dialogue, sachant que les élections ne se tiendront pas dans les délais constitutionnels. L’UDCO, a-t-il déclaré, a déjà adhéré aux raisons avancées par la CENI pour le report des élections. A ceux qui s’imaginent le contraire, Banza Mukalay répond qu’il n’y aura pas vacance du Président de la République, même si les élections n’avaient pas lieu en décembre 2016. Selon lui, il ne reste plus aux opposants qu’à faire le choix entre le dialogue politique national et le chaos.
Ce n’est pas un hasard si le 1er Congrès de l’UDCO s’est tenu du 12 au 13 mars, à Lubumbashi. Quelques jours seulement après que le G7 ait intronisé Moïse Katumbi comme leur candidat à la prochaine présidentielle. L’UDCO se devait de démontrer que tous les lions du Katanga n’ont pas tourné le dos au Président Joseph Kabila. L’arrivée, comme 2ème Vice-président du parti, du Député national Faustin Bokonda, ancien président du club de football Lupopo, constitue tout un symbole. Dans le derby lushois, Lupopo rivalise avec le Tout-puissant Mazembe de Moïse Katumbi. Il est question d’évaluer et de préparer ses soutiens populaires en prévision des batailles politiques à venir. Pour ce qui concerne les élections, L’UDCO a, au cours de son Congrès, mis en place toute une batterie de stratégies pour ratisser large aux élections générales que la CENI s’apprête à organiser en RDC. Banza Mukalay se pliera aux décisions de la CENI. Il en sera ainsi lorsqu’elle va officiellement établir l’impossibilité à respecter les délais constitutionnels. Car, a souligné le Président et Autorité morale de l’UDCO, à l’allure où vont les choses, pour des problèmes financiers, l’enregistrement de nouveaux majeurs et la révision du fichier électoral, le mandat du Président Kabila va se terminer sans que la CENI n’organise les élections. Pour Banza Mukalay, les dispositions de l’article 70 de la Constitution seront d’application. Il a sa conception propre du respect des délais constitutionnels. «La Constitution prévoit des délais, mais ceux-ci peuvent, suite à des impondérables, ne pas être respectés». Banza Mukalay tranche : « pour éviter le vide, c’est pourquoi les institutions et organes continuent. Et ce, jusqu’aux prochaines élections».
La Pros.