(KINSHASA)- La prise de position de Félix Tshisekedi exigeant la facilitation de la communauté internationale pour piloter le dialogue risque de perturber les consultations. Le secrétaire national de l’Udps chargé de relations extérieures reste formel. Le président Kabila ne peut pas être juge et partie. Il ne peut pas convoquer le
dialogue et commencer à recevoir les gens, a indiqué Félix Tshilombo Tshisekedi. La résolution 2098 de l’Onu détermine les termes de référence pour le dialogue, nous a laissé entendre un élu Udps. Pour Félix Tshisekedi, aller à l’encontre de l’accord-cadre d’Addis-Abeba, c’est biaiser toute la démarche. Le fils de son père précise que dans
la feuille de route que son parti a proposée, il y a le problème du contentieux électoral de 2011 dont il faut discuter. ‘‘Et là, nous avons reçu un écho favorable de l’émissaire de monsieur Kabila, qui se disait prêt à discuter de tous les sujets sans tabou. Ensuite, il faut valider la voie pour que l’on ait un processus électoral crédible et apaisé, et enfin discuter du sort de monsieur Kabila’’, a expliqué Félix Thisekedi à Rfi. Il dit clairement que l'Udps refuse de participer à un dialogue initié par le président Kabila, qui ‘‘est
très mal placé pour être à la fois juge et partie’’. Le leader de l’aile biologique de l’Udps est-il en train de se rétracter face à un projet qui lui a attiré le courroux de toute l’opposition ?, s’est demandé Kabeya Justin, un combattant de l’Udps de la commune de Matete. De toutes les façons, on sait qu’il fait monter les enchères
pour forcer la main de Kabila à lui donner la part du lion, a assuré un proche de Mubake. D’ailleurs, son complice secrétaire général contesté, Bruno Mavungu aurait été reçu par le président Kabila, selon une radio locale.