Les Associations féminines du Nord-Kivu sont opposées au cantonnement des rebelles des Forces démocratiques pour libération du Rwanda (FDLR) sur le territoire congolais.
Dans une déclaration rendue publique vendredi 6 juin à Goma, ces femmes affirment que ces rebelles rwandais commettent de diverses exactions contre des populations civiles de l’Est de la RDC. Elles souhaitent donc qu’ils soient renvoyés dans leur pays après leur reddition.
Les FDLR se rendent aux autorités congolaises depuis la fin du mois de mai dernier. Un groupe de 84 rebelles s’est rendu le samedi 7 juin à Kigogo, au Sud-Kivu. Le 30 mai dernier, une centaine d’entre eux s’est rendue dans la localité de Kateku, au Nord-Kivu. Après leur reddition, ces rebelles sont regroupés dans des camps de désarmement de la Monusco.
Selon le gouverneur du Nord-Kivu, Julien Paluku, ce sont environ 1 400 rebelles rwandais qui seront concernés par ce processus de reddition.
Il a expliqué le 30 mai dernier qu’après leur regroupement, ces FDLR devraient être envoyés dans un site de «relocalisation provisoire» dans l’Ouest du pays.
Mais les femmes du Nord-Kivu se disent opposées à cette solution.
«Les déplacer vers l’Ouest, c’est imposer la souffrance à la population congolaise vivant dans cette partie du pays », soutiennent-elles.
Dans leur déclaration, les associations féminines du Nord-Kivu demandent au représentant spécial du secrétaire général des Nations unies en RDC «d’épargner la population congolaise de ce malheur en soutenant la délocalisation des sites de transit des FDLR du territoire national congolais pour leur cantonnement direct dans leur pays, le Rwanda ».
Au début de cette année, ces rebelles avaient annoncé avoir mis fin à leur lutte armée depuis le 30 décembre 2013.
Depuis le mois de mai, ils se rendent aux autorités congolaises qui les remettent à la disposition de la Monusco pour la poursuite de leur processus de reddition.
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