Les explications de Matata à la cour constitutionnelle n’ont pas convaincu

Jeudi 3 septembre 2015 - 21:43

(KINSHASA)- Le premier ministre, Augustin Matata Ponyo était jeudi devant les juges de la cour constitutionnelle. Selon certaines informations, le chef du gouvernement aurait avancé les raisons peu convaincantes sur sa décision de ne pas donner les moyens pouvant permettre à la commission électorale nationale indépendante d’organiser l’élection de gouverneurs et vice-gouverneurs de nouvelles provinces. Il a justifié cette situation par le fait que le baril du
pétrole et le cours du cuivre ont chuté sur le marché international. Les neuf sages de la cour constitutionnelle n’ont pas été satisfaits de cette réponse, apprend-t-on dans les milieux judiciaires. Le contraste est quand même criant d’autant plus que le même gouvernement qui se vante des performances macro-économiques, peut dire qu’il n’a
pas des moyens. A cette interrogation, Matata a rappelé que la baisse du cuivre et du pétrole a poussé même le gouvernement à revoir aussi ses prévisions de croissance. Croissance qui doit passer de 9,2% à 8,4%.

Pour lui, l’économie congolaise est affectée par cette crise et ne peut, à ces jours, financer l’élection de gouverneurs et vice-gouverneurs de 21 nouvelles provinces. Après cet oral, le premier ministre reviendra vendredi pour déposer son mémo additionnel. Il doit, dans sa réponse écrite, détailler tout son argumentaire. Après avoir écouté les deux parties- Ceni et gouvernement, la cour constitutionnelle peut envisager deux hypothèses, a indiqué un juriste chevronné. Soit se dessaisir de la requête de la CENI parce que n’étant que le juge constitutionnel ou soit donner des injonctions aux deux institutions. A la commission électorale nationale indépendante de reprogrammer l’élection de nouveaux gouverneurs dans le meilleur délai et par la suite, intimer l’ordre au gouvernement de libérer rapidement tous les moyens à la Ceni pour lui permettre d’organiser l’élection de gouverneurs et vice-gouverneurs de nouvelles provinces. Depuis deux semaines, la commission électorale nationale indépendante avait introduit une requête en interprétation de la loi sur la programmation- installation de nouvelles provinces et la loi électorale. Les 120 jours prévus par la loi pour l’installation de nouvelles provinces sont dépassés et la centrale électorale se trouvé bloquée. D’où, l’avis très attendu de la cour pour débloquer la cette situation.

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