Le parti « UDS » propose la nomination des gouverneurs de provinces

Lundi 3 août 2015 - 12:33

Dans une déclaration politique faite à Kinshasa, l’UDS démontre que cette nomination permettra de combler le vide né de la disparition d’anciennes provinces

L’Union des démocrates socialistes (UDS) a proposé, dans une déclaration politique faite samedi 1er août, la nomination des gouverneurs de nouvelles provinces par le Chef de l’Etat, après consultation des forces politiques et sociales. De l’avis de ce parti, cette nomination permettra de combler le vide né de la disparition d’anciennes provinces, dans la mesure où les autorités de défuntes provinces n’ont aucune légitimité et tous les actes qu’elles posent ne reposent sur aucun fondement légal.

« La nomination des gouverneurs de nouvelles provinces est une réponse politique appropriée face à l’inconscience et à l’incapacité avérée de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), qui projette l’élection des gouverneurs de nouvelles provinces au début du mois d’octobre 2015 par un électorat non qualifié, en l’occurrence les députés provinciaux déjà fin mandat, entretenant injustement des vides à la tête de celles-ci, sans se soucier de l’encadrement politico-administratif des populations disséminées à travers les nouvelles provinces », a conclu l’UDS.

Il a salué l’avènement de nouvelles provinces proclamées par les dernières sessions des Assemblées provinciales de défuntes provinces, en application de l’article 2 de la Constitution du 18 février 2015.

Mérite de la nouvelle division administrative

L’UDS a rappelé que cette nouvelle division administrative portant à 25 le nombre de provinces de la RD Congo, hormis la ville de Kinshasa, a le mérite de régler la question de la sous-administration du pays, de rapprocher les gouvernés des gouvernants et d’impulser le développement à la base par le biais des entités territoriales décentralisées (ETD) trop longtemps négligées.

Selon cette formation politique, la disparition d’anciennes provinces démembrées entraîne de leurs institutions, notamment les gouvernements et Assemblées provinciaux, et laisse ainsi un vide au niveau des institutions de nouvelles provinces.

« Les Assemblées provinciales de 5 provinces non démembrées sont déjà fin mandat depuis 2011. Elles fonctionnent de façon anticonstitutionnelle.

Car, aucune disposition constitutionnelle ne leur reconnaît aucun pouvoir de siéger jusqu’à l’élection de nouvelles Assemblées provinciales », constate l’UDS. Il réclame la dissolution pure et simple de toutes les Assemblées provinciales restantes, notamment celles de Kinshasa, du Kongo Central, du Maniema, du Nord-Kivu et du Sud-Kivu.

Cooptation des députés provinciaux

Par conséquent, l’UDS remarque que tous les députés provinciaux n’ont pas le droit d’élire les gouverneurs de nouvelles provinces, parce qu’aucune disposition constitutionnelle ne leur accorde ce droit.

Il plaide pour l’application de l’alinéa 3 de l’article 69 de la Constitution, préconisant la cooptation des députés provinciaux de toutes les Assemblées provinciales sans exception par le Chef de l’Etat, en vue de siéger de manière temporaire.

Cette déclaration a été faite à l’issue de la session mensuelle ordinaire tenue à Kinshasa, sous la houlette du président national de l’UDS, Crispin Kabasele Tshimanga.

Par Asiyeshindwa