"À ce stade, nous n’avons plus besoin de forum, a estimé Eve Bazaïba. Ce dialogue a déjà eu lieu à travers les Concertations nationales", indique la dame de fer du parti cher à JP Bemba.
Sur les trois plus grands partis politiques battant pavillon Opposition, consultés par l’émissaire du chef de l’Etat, il y en a un qui ne semble pas épouser l’idée du dialogue national inclusif. C’est le Mouvement de Libération du Congo. Par la bouche de sa secrétaire générale, la députée Eve Bazaïba, le parti cher à Jean-Pierre Bemba Gombo préfère les élections au dialogue. Au cours d’un entretien avec radio Okapi, elle n’y est pas allée par quatre chemins pour décliner la position de sa formation politique sur la question. Une position qui semble émaner du "Chairman " que l’on consulte toujours avant de se prononcer sur ce genre de préoccupations. "Pour le moment, nous avons besoin de l’organisation des élections. « Le MLC dit : tous les Congolais, cap vers les élections provinciales", lance celle qui gère ce parti au quotidien, en l’absence du président national toujours en détention à la Cour pénale internationale à La Haye, aux Pays-Bas.
Le MLC a été effectivement consulté, confirme Eve Bazaiba, tout en précisant que l’émissaire du président de la République voulait avoir l’accord de principe des partis politiques pour leur participation à un prochain dialogue entre acteurs politiques.
Mais, indique la députée nationale, "à ce stade, nous n’avons plus besoin de forum. Ce dialogue a déjà eu lieu à travers les Concertations nationales". D’ailleurs, dénonce Mme Bazaïba, la plupart des résolutions des Concertations nationales ne sont pas appliquées à ce jour. Pour elle donc, le dialogue préconisé n’apportera rien de nouveau. Avant de relever, à titre d’exemple : "La toute première recommandation était de ne pas toucher à la Constitution. Qu’est-ce qu’on n’a pas vécu pour manipuler la Constitution au point de faire couler le sang en janvier dernier".
Eve Bazaïba dénonce également la fermeture des chaînes de télévision proches de l’opposition et le maintien en détention des prisonniers politiques. M. M.