Le ministre de la Fonction publique a échangé le weekend dernier avec les délégués syndicaux de différents ministères autour de la nouvelle loi sur le statut des agents et fonctionnaires de l’état. Il a aussi été question de différents éléments autour de la mise en place des structures standards, de la caisse de retraite et de son fonctionnement.
Ils ont également abordé la question de la contribution de chaque partie dont le gouvernement et les fonctionnaires, les cotisations personnelles, le régime social etc.…
En effet, il y a des mises en place déjà signées et transmises dans les secrétariats généraux, c’est-à-dire que la loi ainsi que les principes existent déjà.
Mais ce qui reste à faire c’est son applicabilité. Voila pourquoi le ministre a eu à expliquer aux délégués syndicaux et aux permanents la quintessence de la question sur le processus de réforme, où ils en sont, ce qu’il reste à faire et quelles sont les difficultés. Pour que ces délégués syndicaux, qui sont la bouche autorisée de l’administration publique, procèdent à la vulgarisation de ces dispositions.
Trop peu de départ à la retraite
Les délégués présents à ce grand rendez-vous avec le ministre de la Fonction publique, qui est le chef des ressources humaines du gouvernement, n’ont pas tardé à donner leurs points de vue.
Il s’agit principalement de l’ingénieur Paul Yapay Makengo, président national du syndicat interministériel de la reforme de l’administration publique et interprofessionnels (SIRAP), vice-président de l’intersyndical national de l’administration(SINAP) et chef de division au de SENAHUP, qui a déclaré sans crainte d’être contredit que » si dans notre pays la reforme n’intervient pas au sein de l’administration publique, rien n’avancera « .
Car, a-t-il poursuivi, cela fait des décennies, sur base des données en leur possession, qu’en principe les gens qui sont éligibles à la retraite n’y vont pas. Ce qui fait qu’il y a beaucoup de jeunes qui terminent leurs études et se retrouvent au chômage, suite à un circuit fermé qui a élu domicile dans l’administration publique.
Comme solution , l’Ir Paul Yapay préconise une prise en charge de cette question de retraite où il faut tout simplement commencer par honorer ces retraités sur base de la mise en application de la caisse de retraite, pour permettre à ce que le vide soit créé, afin de donner la chance aux jeunes de faire leur entrée dans l’administration publique. Il demande également aux autorités du pays de mettre des moyens pour permettre la réussite de la retraite de ces agents qui ont servi la nation.
Vieillissement de l’administration publique
Pour M. Bonoke Ewandje, président de la Solidarité des Agents et Fonctionnaires de l’Administration Publique et para publique(SAFAP), la communication du ministre de la Fonction publique avec les délégués syndicaux des différents ministères est une chance pour sauver l’administration publique du pays, qui a besoin de réformes très profondes.
» Nous sommes entrain de suivre cela à la lettre pour que les agents et fonctionnaires de l’Etat trouvent des solutions aux problèmes qu’ils ont toujours posés parce que la loi et les principes existent déjà mais il nous faut de suivi pour que ça soit effectif « .
Concernant le problème des mutations des agents, M.Bonoke pense que les mutations en soit ne peuvent jamais poser problèmes, mais ce sont des conditions de vie, c’est-à-dire que si là où on va être muté les conditions de vie sont normales, on peut y aller sans discuter.
Pour ce qui est des conflits de génération, le président de SAFAP pense que c’est la peur tout simplement car, a-t-il ajouté que l’administration publique a vieilli , il faut coûte que coûte la redynamiser et renouveler la classe pour permettre à ceux qui ont travaillé longtemps d’aller à la retraite et laisser la place aux jeunes qui terminent leurs études d’accéder aussi à l’administration publique.
Par Thony Kambila