Le président de la République, Joseph Kabila, a annoncé hier lundi aux ambassadeurs accrédités à Kinshasa l’ouverture "imminente" d’un dialogue national en vue "d’élections apaisées" en République démocratique du Congo, a-t-on appris de sources diplomatiques.
Maintenant que ce forum se précise, il faut inviter toutes les forces sociales représentatives du pays à y participer. Ce dialogue ne doit cependant pas ressembler aux Concertations nationales, boycottées par un pan entier de l’opposition. Pour qu’il réussisse, il faut un dialogue inclusif, c’est-à-dire se mobiliser pour avoir ce que le pays compte de forces politiques et sociales.
On peut se féliciter que l’UDPS ait souscrit. Le Pouvoir et l’UDPS, ça pèse. Ca donne du crédit au dialogue, mais ça ne suffit pas. Parce que, outre l’UDPS, parti important de l’Opposition, il y a aussi l’UNC de Vital Kemerhe, dont le score à la présidentielle et aux législatives montre que ce parti justifie d’un ancrage réel. Il en est de même pour le MLC de Jean-Pierre Bemba dont le nombre de députés à l’Assemblée nationale indique que ce n’est pas rien.
En dehors de ces formations politiques, il y a le G7 qui, à n’en juger que par les personnalités qui le composent, est tout sauf du menu fretin.
Certes, cette plate-forme n’est jusque là pas favorable au dialogue. Mais si l’on veut que de ce forum, dit de dernière chance, sorte quelque chose de pérenne, on ne peut pas ne pas faire l’économie des contacts politiques pour que toutes les forces qui comptent participent à ce forum.FDA