Le combat de Franck Diongo contre Mende pour la télé de Muyambo

Jeudi 4 décembre 2014 - 12:25

(KINSHASA)- Le député Franck Diongo a initié une question orale avec débat pour contraindre Lambert Mende à rouvrir la télévision Jua de Jean Claude Muyambo passé depuis deux mois à l’opposition. Le leader du MLP en a marre des méthodes anti-démocratiques de Mende qu’il accuse être le plus grand prédateur des médias. L’élu de la Lukunga considère son combat comme celui de la vérité contre un système aux abois. Diongo rappelle déjà qu’à la conférence nationale souveraine, l’actuel porte-parole du gouvernement avait initié une proposition de loi obligeant aux journalistes de citer leurs sources. L’affaire avait coincé Mende dans ses petits souliers et avait conduit les hommes des médias à marcher contre lui. Sans se souvenir du passé, le ministre Kabila de la communication revient aujourd’hui avec ses décisions arbitraires de fermeture des médias. Pour le leader du Mlp, Mende ne doit pas se référer à l’ancienne loi qui donnait au pouvoir public la charge de réguler les médias. Depuis 2011, la charge de régulation des médias revient au conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication. En vertu de cette loi, seul cet organe public est habilité à constater et sanctionner, suivant une procédure établie, les dérapages constatés dans la presse. Hors, la décision de Mende traduit l’excès de pouvoir. Ainsi, Franck Diongo, l’avocat des opprimés et des sans voix a porté l’affaire devant la représentation nationale pour confronter le ministre aux réalités démocratiques. En
analysant cette décision sur le plan politique, l’élu de la Lukunga estime que Mende a sanctionné Muyambo pour plaire à Kabila. Si le motif était l’incitation à la haine comme Mende le dit, la justice allait se saisir du dossier mais tel n’a pas été le cas, motive Franck Diongo. Le problème, c’est parce que la télé de Muyambo avait diffusé pendant un mois le passage de Mende sur TV5 où il disait que Kabila allait faire un passage civilisé du pouvoir avec le nouveau président élu. L’opposant déplore surtout la politique de deux poids et deux mesures. Il s’indigne que la radio de Mende appelle tous les jours à la violence à Lodja mais qu’elle ne soit pas sanctionnée. Dans son combat, le leader du MLP veut surtout sauver 60 familles qui risquent de croupir dans la misère à cause de cette décision. Ses agents pères de famille n’ont plus d’issue, dit-il. A l’assemblée nationale, il plaide pour une sanction contre Mende afin de stopper ses égarements.

Crash raté Minaku-Tshibanda : Kalumba à la barre (DAKAR)- Le ministre des transports, Justin Kalumba sera convoqué à l’assemblée nationale pour s’expliquer sur l’état de l’aéronef acheté tout récemment par le gouvernement. L’appareil jugé vieux a failli emporter le président de l’assemblée nationale et le ministre des affaires étrangères qui revenaient de Dakar au Sénégal. Le ton a été donné par l’opposant Jean Claude Vuemba après que le rapporteur de l’assemblée nationale ait annoncé à la plénière la triste nouvelle du crash raté. Monté aussitôt à la tribune, l’élu de Kasangulu a, exprimé au nom de tous ses collègues, la compassion et la solidarité à l’égard du président Aubin Minaku. Il a appelé le ministre des transports de préparer le dossier complet de cet avion. ‘‘Le ministre Kalumba doit présenter la fiche technique de cet avion et surtout dire
aux députés le montant de la transaction’’, a précisé Jean Claude Vuemba. Lundi, le président de l’assemblée nationale, Aubin Minaku et le ministre des affaires étrangères, Raymond Tshibanda ont échappé bel à un crash. Un hublot de l’aéronef du gouvernement qui les ramenait à Kinshasa après avoir participé au quinzième sommet de la Francophonie à Dakar, a cédé en plein vol créant la panique totale dans l’esprit des voyageurs. ‘‘Alors qu’il revenait d’une mission officielle en marge du quinzième sommet des chefs d’état de la Francophonie, l’honorable président de l’assemblée nationale accompagné de deux députés et du ministre des Affaires étrangères a vu l’avion gouvernemental qui les transportait perdre vertigineusement l’altitude avant de constater qu’un hublot-une fenêtre avait cédé faisant ainsi entrer l’air dans l’avion en plein vol ’’, a indiqué Norbert Ezadri sur un ton plein d’émotions. Heureusement que le pilote expérimenté a su maitriser l’appareil jusqu’à le ramener à l’aéroport
de Dakar d’où il avait décollé. Pourtant, l’avion se trouvait à 12 mille mètres d’attitude et avait déjà fait 40 minutes de vol. Selon l’un des rescapés, le député Gaston Musemena, seule la grande vitre extérieure s’était brisée mais sa doublure intérieure a tenu. Ce qui a permis, ajoute-t-il, au pilote de redescendre en basse altitude pour éviter la forte pression qui pouvait faire désintégrer l’appareil. A l’assemblée nationale, les députés sont restés stupéfaits. ‘‘Si Dieu n’était pas grand, aujourd’hui je serai en train de vous lire un communiqué triste concernant la vie du chef de notre institution, l’Honorable Aubin Minaku Ndalandjoko’’, a précisé Norbert Ezadri. C’est en sa qualité de premier vice-président de l’assemblée parlementaire de la Francophonie qu’Aubin Minaku a assisté aux travaux de Dakar. Techniquement, l’avion acheté par Matata ne pourra décoller de la capitale sénégalaise que si une nouvelle pièce provienne des Etats-Unis ou de l’Afrique du sud. Au lieu de perdre tous les temps à Dakar en attendant le dépannage- le remplacement de la pièce endommagée, le président de l’assemblée nationale et sa suite se sont résolus de prendre mercredi un régulier d’air France pour Paris avant de redescendre jeudi sur Kinshasa.

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