Le gouvernement de la RD Congo, à la suite de l’arrestation à Kisangani (province Orientale) de Me Godefroy Mwanabwato « identifié comme l'auteur de messages d'une rare violence contre les populations rwandaises et rwandophones du Congo diffusés sur les réseaux sociaux », affirme que « les activités du groupe subversif Filimbi sont bel et bien terroristes ».
« Dans un de ses postings intitulé « Ma haine contre un peuple indigne de cohabiter avec nous» diffusé en date du 8 juin à 12 h 56 sur Facebook, on pouvait lire notamment ce qui suit: « Maudit soit le Rwanda et l'Ouganda ainsi que leurs peuples respectifs! Puissent les Congolais violer leurs femmes ! Puissent leurs enfants périr jusqu’au dernier ! Puisse le ciel faire tomber le feu du ciel pour exterminer toutes ces vermines ...», explique le ministre des Médias Lambert Mende Omalanga dans un communiqué remis à la presse le mercredi 24 juin 2015 à Kinshasa.
Le porte-parole du gouvernement congolais dévoile qu’« à la suite de cette arrestation, son épouse a diffusé un communiqué accusant les autorités congolaises d'avoir arrêté Godefroy Mwanabwato pour +outrage au Chef de l'État, au parlement et au gouvernement (et) activités subversives pour avoir demandé la libération des activistes pro-démocratie du Groupe Filimbi détenus à Kinshasa+ ».
« En écho à ce communiqué, le groupe anarchisant Filimbi (non enregistré en ROC) a publié sur sa page Facebook un communiqué faisant état d'un « nouvel enlèvement d'un jeune congolais, Godefroy Mwanabwato, avocat à Kisangani,
pour avoir donné son opinion sur l'arrestation de nos deux héros Fred & Yves.
Prière de prendre connaissance du message de son épouse», révèle-t-il.
« Enfin le Gouvernement déplore la complaisance de certains de ses partenaires qui, en violation de la Convention de Vienne et de l'Accord de Siège qui lie la République Démocratique du Congo aux Nations Unies, se sont permis d'apporter un appui logistique direct à quelques promoteurs du groupe subversif Filimbi dans leurs efforts de s'expatrier illicitement afin d'échapper à la justice congolaise », conlut Lambert Mende dans son communiqué.
Le gouvernement contredit l’Assemblée nationale
Le communiqué du gouvernement contredit la version de l’Assemblée nationale dont une commission d’enquête, constituée de députés de la Majorité et de l’Opposition, a conclu qu’« aucun indice ne pouvait établir le caractère terroriste » du mouvement Filimbi.
« S’agissant du caractère terroriste du mouvement Filimbi, les responsables des différents services de sécurité concernés ont déclaré (aux députés membres de la mission parlementaire d’enquête) qu’au stade actuel de leurs investigations, aucun indice ne pouvait l’établir », a-t-elle soutenu.
La mission parlementaire a alors demandé « au Procureur général de la République de mettre tout en œuvre en vue de traiter avec diligence les dossiers des prévenus encore en détention (…) d’autant que les principaux organisateurs (de la rencontre du 15 mars 2015) sont en dehors du territoire national ».
Ils étaient une trentaine d’activistes, parmi lesquels trois Sénégalais et un Burkinabè, les jeunes qui avaient été arrêtées le 15 mars à Kinshasa au cours d’une réunion d’échange sur la bonne gouvernance en Afrique organisée par Filimbi (Coup de sifflet en swahili) en se présentant comme « un collectif de mouvements d’éducation à la citoyenneté, non-partisan et non-violent ».
Au lendemain des arrestations, le ministre Lambert Mende avait dénoncé, dans la rencontre du 15 mars, « une tentative de déstabilisation des Institutions de la RDC ».
COMMUNIQUÉ DU GOUVERNEMENT : LES ACTIVITES DU GROUPE SUBVERSIF FILIMBI SONT BEL ET BIEN TERRORISTES
Godefroy Mwanabwato, un avocat de Kisangani, a été interpellé après avoir été identifié comme l'auteur de messages d'une rare violence contre les populations rwandaises et rwandophones du Congo diffusés sur les réseaux sociaux.
Dans un de ses postings intitulé « Ma haine contre un peuple indigne de cohabiter avec nous» diffusé en date du 8 juin à 12 h 56 sur Facebook, on pouvait lire notamment ce qui suit:
« Maudit soit le Rwanda et l'Ouganda ainsi que leurs peuples respectifs! Puissent les Congolais violer leurs femmes !
Puissent leurs enfants périr jusqu’au dernier !
Puisse le ciel faire tomber le feu du ciel pour exterminer toutes ces vermines ...».
À un de ses amis internautes qui, réagissant immédiatement lui avait demandé de
« retirer certaines parties de tes commentaires par exemple l'appel au viol»,
Maître Mwanabwato répliquera, le même jour vers 14 h 45' : « J'assume mes
propos. Là, c'est mon cœur de chauviniste qui parle ... ».
Le 09 juin à 15 h 24, il récidivera en lançant sur internet un nouveau message appelant les Congolais à s'inspirer de la haine qui fait agir les djihadistes et « qui est pareille à celle des occidentaux contre les nazis».
Ce sont ces messages extrémistes de nature terroriste qui ont amené les services de sécurité, qui suivent de près les échanges sur les réseaux sociaux, à appréhender Maître Mwanabwato afin de le présenter aux instances judiciaires compétentes.
À la suite de cette arrestation, son épouse a diffusé un communiqué accusant les autorités congolaises d'avoir arrêté Godefroy Mwanabwato pour « outrage au Chef de l'État, au parlement et au gouvernement (et) activités subversives pour avoir demandé la libération des activistes pro-démocratie du Groupe Filimbi détenus à Kinshasa ».
En écho à ce communiqué, le groupe anarchisant Filimbi (non enregistré en ROC) a publié sur sa page Facebook un communiqué faisant état d'un « nouvel enlèvement d'un jeune congolais, Godefroy Mwanabwato, avocat à Kisangani,
pour avoir donné son opinion sur l'arrestation de nos deux héros Fred & Yves.
Prière de prendre connaissance du message de son épouse».
Depuis lors, la fausse information selon laquelle un troisième membre du groupe Filimbi, en l'occurrence sieur Mwanabwato, serait emprisonné pour ses opinions contre le régime au pouvoir à Kinshasa a été répandue par ledit groupe dans le but de le soustraire des poursuites pénales qu'appellent lesdites allégations en dénaturant grossièrement les faits.
Le Gouvernement rappelle qu'en République Démocratique du Congo comme dans tout autre Etat de droit, l'incitation à la haine ethnique et l'apologie du crime tombent sous le coup de la loi pénale.
Il se félicite par conséquent de l'interpellation du sieur Mwanabwato qui devra répondre devant la justice des allégations tendant à promouvoir la perpétration des crimes les plus odieux dans notre pays qui lui sont imputées.
Enfin le Gouvernement déplore la complaisance de certains de ses partenaires qui, en violation de la Convention de Vienne et de l'Accord de Siège qui lie la République Démocratique du Congo aux Nations Unies, se sont permis d'apporter un appui logistique direct à quelques promoteurs du groupe subversif Filimbi dans leurs efforts de s'expatrier illicitement afin d'échapper à la justice congolaise.
Fait à Kinshasa le 24 juin 2015
LAMBERT MENDE OMALANGA