L’Afrique centrale et australe à l’école de la télédétection par satellite

Jeudi 29 janvier 2015 - 11:06

Animé par RESTEC ou l’Agence Japonaise spécialisée dans la télédétection par satellite, le séminaire de formation sur le traitement des données satellitaires en Afrique a été ouvert hier à l’Hôtel Sultani au nom du Premier Ministre par M. Thomas Luhaka, vice-premier ministre en charge des Postes, Télécommunications, Nouvelles Technologies de l’information et des Communications. Dans son mot des circonstances, le vice-premier ministre a trouvé dans le discours d’investiture du chef de l’Etat le 20 décembre 2011 une heureuse illustration dans l’organisation et la tenue de ce séminaire lorsque Joseph Kabila déclarait que « le destin de notre pays, faut-il le rappeler, n’est pas d’être dans la périphérie, mais plutôt au centre du monde là où se nouent et se dénouent les grands enjeux ».

Dé nombreux délégués venus des nombreux Etats africains, notamment l’Angola, la Zambie, la Namibie, l’Afrique du Sud, le Zimbabwe, la Tanzanie, les Seychelles, l’lle Maurice, le Malawi, le Lesotho, se sont retrouvés aux côtés de leurs frères et sœurs de la RDC. Ce séminaire, selon Luhaka, s’inscrit autour de deux lignes maîtresses du programme du gouvernement. Notamment la nécessité de construire un Etat efficace dans ses fonctions régaliennes, sa capacité de soutenir le secteur privé, les impératifs de développer les infrastructures de base et les services pour redynamiser les secteurs production.
Dans son aspect réformateur, le gouvernement compte réformer les finances publiques, le contrôle de nos ressources et l’usage qualitatif et applicable des nouvelles technologies de l’information. La télédétection permet un ensemble des connaissances et techniques utilisées pour détecter les caractéristiques physiques et biologiques des objets grâce à des mesures effectuées à distance.
En effet, la télédétection par satellite est une nouvelle technologie ou art qui consiste à observer et analyser le sol et le sous-sol avec l’imagerie et des données satellitaires. Le Japon bénéficie d’une longue expérience dans ce domaine grâce à l’exploitation de ses propres satellites d’observation terrestre. Ce pays possède également une longue expérience en matière d’aide au renforcement des capacités des nations asiatiques depuis près de 30 ans.

En Afrique, le pays du Soleil Levant par le biais de son ministère de l’Education, Sports, Culture, sciences et technologies ainsi que son agence d’exploration aérospatiale JAXA a décidé de participer, au renforcement des capacités en offrant les possibilités d’obtenir des connaissances spécialisées au personnel des organismes gouvernementaux susceptibles de devenir des utilisateurs de traitement des données satellitaires dans le futur. Cela, pour les aider à faire face aux défis majeurs que sont les problèmes de la sécurité alimentaire, de l’environnement et du développement du territoire national.

Les formateurs venus du Japon présentent un profil riche. M. Tamotsu Igarashi est un chercheur scientifique principal en recherche et développement à l’Agence RESTEC. Membre de plusieurs corps professionnels sur la télédétection, il possède un doctorat en science de l’Université d’Hokkaïdo, un Master in Science en ingénierie électrique de l’Université de Michigan et un Bachelor in Science en Physique appliquée de l’Université de Tokyo. Le deuxième s’appelle Masatoshi Kamei qui est .le directeur ‘de la Division de formation et Recherche des services de télédétection par satellite de l’Agence RESTEC. Détenteur d’un Master en gestion de l’environnement de l’Université de Tokyo, li est auteur et co-auteur de ‘plusieurs ouvrages scientifiques dans ce domaine.

Pour la journée d’ouverture, outre le discours du vice-premier ministre, l’on a suivi plusieurs interventions, notamment celle de M. Akira Nakasaki, analyste principal de la politique de recherche et développement au Ministère de l’Education et enfin celle de M. Shigeru Ushio, ambassadeur du Japon en RDC. D’autres interventions ont tourné autour des thèmes de développement et dé l’utilisation de l’espace au Japon, les activités de l’observation de la terre de la JAXA; les activités de l’Agence japonaise de Développement et le rôle du consultant en matière d’information géo spatiale dans les activités commerciales de télédétection.

Thomas Luhaka a émis le vœu que la richesse de ce séminaire qui, faut-il le rappeler, est un projet du gouvernement congolais et japonais, viendra de la qualité et de la diversité des participants ainsi que la formulation des attentes par les experts quant à l’application concrète, réelle et effective de cette nouvelle technologie dans divers secteurs de la vie des pays africains.
F.M.

 

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