Gestion des droits d’auteurs en RD Congo
La médiation sollicitée par le député PPRD Francis Kalombo pour tenter de réconcilier les deux tendances qui se disputent depuis quelque temps les commandes de la Société Congolaise des Droits d’Auteurs (SOCODA) a échoué.
C’est le moins que l’on puisse dire après que les » putschistes » conduits par Paulin Mukendi se soient permis d’installer la semaine dernière ce qu’ils considèrent comme le nouveau Conseil d’Administration de cette coopérative chargée de gérer les droits d’auteurs en République du Congo, sans l’aval de l’autorité de tutelle incarnée par le Ministre de la Culture et des Art, M. Banza Mukalay.
Les anarchistes ont cru contourner le ministère de tutelle en faisant présider la prétendue cérémonie d’installation du fameux Conseil d’Administration par le bourgmestre de la commune de la Gombe. Car, il n’y avait aucun représentant du ministère de tutelle.
Comme pour donner encore raison à ceux qui accusent la bande à Mukendi de s’accrocher à l’illégalité, il n’y a pas eu remise et reprise entre le soi-disant comité installé par les » putschistes » et le Conseil d’Administration dirigé par Jacques Mondonga. Ce dernier serait d’ailleurs injoignable, à en croire plusieurs sources concordantes.
L’autorité de tutelle ayant déjà fait savoir en son temps qu’il n’y a plus de place à l’illégalité pour prétendre diriger la SOCODA, structure créée sous l’encadrement du ministère de tutelle pour combler le vide après la faillite de la défunte Soneca de triste mémoire, le bon sens veut que tous ceux qui ambitionnent de diriger la SOCODA respectent d’abord la procédure.
Cette voie passe notamment par l’adoption des statuts révisés conformément au droit OHADA, avant l’organisation d’une Assemblée générale élective selon ces nouveaux statuts.
Mais devant la volonté d’un groupe d’artistes musiciens visiblement manipulés de vouloir fonctionner dans l’illégalité, il faut craindre que cette crise finisse par jeter le discrédit sur la SOCODA et conduire à sa mort.
Ce serait fort dommage quand on sait combien l’actuel Ministre de la Culture et des Arts s’était investi pour combler le vide laissé par la Soneca et convaincre les partenaires nationaux et internationaux à faire confiance à la nouvelle structure.
Par DMK