La session de mars à l’Assemblée nationale s’annonce houleuse

Jeudi 10 mars 2016 - 10:34

La session de mars 2016, l’avant-dernière de la législature 2011-2016, sera, sans doute, animée par des revendications politiques actuelles au centre de la polémique entre la majorité et l’opposition.

 

Dialogue, respect de la Constitution, etc., l’agenda législatif de la session de mars 2016, l’avant-dernière de la législature 2016, risque d’être étouffé. Les enjeux politiques qui devront déterminer le cours d’événements en cette année constitutionnellement électorale (présidentielle à convoquer trois mois avant la fin du mandat du chef de l’Etat) seront au centre de préoccupations politiques. L’Assemblée nationale de la République démocratique du Congo, considérée comme temple de la démocratie, ne sera pas à l’abri d’une certaine tension au présage des enjeux et dangers de 2016 en cours, voulue électorale.

 

En réalité, le combat qui oppose les pro et contre dialogue va intégrer le milieu parlementaire. Des arguments sont attendus selon la logique de la continuité du pouvoir dans l’impossibilité d’organiser la présidentielle d’ici à novembre 2016 (glissement) et celle de la fin inconditionnelle du mandat du président Joseph Kabila à l’échéance du 19 décembre 2016.

C’est le choc frontal qui s’annonce.

 

Entre-temps, les députés nationaux passent leurs derniers instants de vacances parlementaires entamées depuis 3 mois, soit e 15 décembre 2015. Là, aussi, les élus du peuple font face à des réalités de leurs fiefs. Des préoccupations directes qui leur sont posées, doivent à tout prix trouver des réponses, pour préserver la fibre de la confiance entre les deux parties, c’est-à-dire l’élu et l’électeur. C’est exactement le mardi 15 mars prochain qu’ils devront regagner le chemin de l’hémicycle du Palais du peuple à Kinshasa, où un volume important du travail les attend. Des projets et propositions de loi dits « arriérés législatifs », de nouvelles matières législatives, sans compter des projets de loi envoyés au parlement en procédure d’urgence par le gouvernement de la République et qui, dé ce fait, doivent être traités en priorité...

 

Face à cette situation, il est à craindre que le contrôle parlementaire n’ait pas bonne place, alors que la polémique sur la gestion du patrimoine de l’Etat ne cesse de prendre de l’ampleur. Sujet à controverse lors de la session précédente, le contrôle parlementaire devrait s’effectuer pour permettre au gouvernement de pouvoir améliorer la gouvernance de la République.

 

Par Pitshou MULUMBA