LA SÉQUENCE UNAFEC FAIT MAUVAIS EFFET

Vendredi 22 avril 2016 - 05:16

Un feuilleton dont on pouvait utilement se passer. C’est celui de l’UNAFEC avec ces attaques assorties d’échauffourées entre partisans du leader historique de ce parti et ses détracteurs. Pas la peine d’entrer dans les querelles de textes. A l’UNAFEC, le problème est politique. Il est aussi de l’ordre de la légitimité.
On peut aligner des griefs à l’encontre de Antoine-Gabriel Kyungu wa Kumwanza. On peut même, à l’aide du juridisme ambiant, démontrer qu’il n’a plus qualité à parler au nom de ce parti-là . Cela suffit-il pour " dégager " Kyungu Wa Kumwanza ? Est-ce suffisant pour faire de celui que les Katangais appellent " Baba " un has been ? A l’évidence non.
Car qu’on l’aime ou qu’on ne l’aime pas, Antoine-Gabriel Kyungu est plus qu’un dirigeant de parti. Il en est l’incarnation. L’UNAFEC avec ce que ce parti a de spécifique au Katanga c’est d’abord lui. Difficile d’imaginer, à l’échelle katangaise, la scène politique sans Kyungu. Cela peut plaire ou ne pas plaire. Mais, la réalité est bien celle-là. Pour le moment.
Par conséquent, chercher à rayer l’UNAFEC incarnée par " Baba " est tout aussi contreproductif que les stratégies très deuxième république du dédoublement des partis politiques. Ce n’est pas de cela que la population a prioritairement besoin. Ce n’est pas là non plus que la Majorité tirerait le vrai gain. Bien au contraire.
Les " attaques " contre les sièges de l’UNAFEC donnent plutôt du grain à moudre à tous ceux qui, de l’intérieur comme de l’extérieur, parlent de la " détérioration " de la situation politique et du rétrécissement de l’espace des libertés publiques. On aurait voulu leur donner raison par l’absurde qu’on ne s’y serait pas pris autrement. En clair, la séquence " UNAFEC " fait mauvais effet à la veille de l’ouverture du Dialogue et pendant que le Président séjourne dans cet Occident où Kinshasa ne compte pas que des amis. C’est un doux euphémisme. José NAWEJ