La liberté de la presse face à la menace terroriste

Jeudi 8 janvier 2015 - 11:15

La rédaction de « Charlie Hebdo » décimée par un attentat à Paris

Le 7 janvier 2015 restera une date noire pour les médias du monde entier. Car, au nom de l’intolérance, de la pensée unique et de prétendues revendications religieuses, trois terroristes lourdement armés ont attaqué, hier à Paris et en plein jour, la rédaction du journal satirique Charlie Hebdo dont le personnel était en pleine conférence de rédaction.

Cagoulés et scandant » Allah Akbar » (Dieu est grand « , ces ennemis de la liberté d’expression ont perpétré un véritable carnage au sein de cette rédaction après avoir tué à bout portant les deux policiers commis à la protection des lieux. Bilan : douze personnes tuées dont huit journalistes et onze blessés dont quatre dans un état critique.

L’attentat commis hier en plein cœur de la capitale française plonge sous le choc l’Hexagone et le monde entier. A Paris, sur décision du Gouvernement français, une chasse à l’homme vient d’être déclenchée pour tenter de retrouver les trois terroristes qui viennent de décimer la rédaction de Charlie Hebdo.

L’onde de choc est ressentie même en République Démocratique du Congo où la liberté de la presse est souvent mise à rude épreuve aussi par les ennemis de la démocratie. Avec l’attentat d’hier à Paris ajouté à la menace des Shebab qui plane déjà sur la RD Congo, les médias congolais ont toutes les raisons de craindre le pire.

La fusillade à Charlie Hebdo, qui a fait 12 morts, dont 2 policiers, et 8 blessés, dont 4 « en situation d’urgence absolue », a été commise par « trois criminels » a précisé le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve, tandis que Manuel Valls est arrivé sur place.

Selon nos informations, le journaliste et dessinateur Charb, directeur de la publication, ainsi que les dessinateurs Cabu, Wolinski et Tignous ont été tués. Le journaliste Bernard Maris est lui aussi décédé et Philippe Lançon figurerait parmi les blessés graves.

Le journal a été touché le jour de sa conférence de rédaction hebdomadaire, qui a lieu chaque mercredi matin avec tous les journalistes.

À 15 heures, une vingtaine de véhicules de secours étaient toujours présents devant les locaux, ce qui pourrait indiquer que toutes les victimes n’ont pas encore pu être prises en charge. Un appel à témoins a été lancé par la police judiciaire et un numéro vert a été activé : 08.05.02.17.17.

La DGSI (Direction générale de la sécurité intérieure) et la section antiterroriste (SAT) de la préfecture de Paris recherchent activement les auteurs en Seine-Saint-Denis.

Les hommes armés ont changé de véhicule place du Colonel-Fabien, non loin du siège de Charlie Hebdo. Les policiers auraient perdu leur trace porte de Pantin (à la sortie de Paris), où ils ont percuté un piéton, selon BFM TV. Une source policière craint qu’ils ne fassent demi-tour et se dirigent vers…Retrouvez cet article sur

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