La dynamique de l’Opposition dit non au dialogue politique

Lundi 9 novembre 2015 - 10:48

Cette plate-forme des partis politique de l’opposition propose, en lieu et place du dialogue, une rencontre Opposition-Majorité-Société civile pour résoudre les problèmes liés au processus électoral.

 

Au terme de sa convention clôturée vendredi 6 novembre à Kinshasa, la « Dynamique de l’Opposition » a réitéré son refus de participer au dialogue politique souhaité par le chef de l’Etat.

 

A la place, le député Martin Fayulu, modérateur de cette plate-forme, a proposé une rencontre Opposition-Majorité- Société civile pour résoudre les problèmes liés au processus électoral.

« Toutes les questions en rapport avec les élections doivent être discutées au niveau de la Ceni recomposée et dans le cadre de la tripartite Ceni-Pouvoir-Opposition où nous allons aborder la problématique de la neutralité de la Ceni, de l’élaboration d’un calendrier électoral consensuel, de l’enrôlement de tous les électeurs ainsi que de toutes les autres questions relatives à l’organisation matérielle des élections a-t-il déclaré.

 

Pour la dynamique, le chef de I’Etat voudrait obtenir à travers le dialogue le « glissement » du mandat présidentiel qui va aboutir au report des élections prévues en 2016.

 

Dans la déclaration, les ténors de la Dynamique ont ainsi mis en exergue l’option levée en ces termes: « Non au dialogue piège, Non au glissement, Non a un 3eme mandat, non constitutionnel par ailleurs; respect strict de la Constitution et oui aux élections nationales crédibles, dans les délais constitutionnels; C’est la seul et l’unique bonne direction ».

 

Regroupant l’UNC, le MLC, VECIDE, le MPCR, le CDER et autres partis, la Dynamique de l’Opposition pour l’unité d’actions a trouvé dans cette première convention, un cadre idéal de réarmement moral.

 

Ces partis politiques brandissent les dispositions de l’article 64 de la Constitution qui appellent au devoir de faire échec à la prise de pouvoir par la force ou a son exercice en violation de la Constitution, pour contrecarrer ce qu’ils considèrent comme plan de liquidation démocratique en RDC.

« Désormais, nous pouvons l’actionner à tout moment! », a fait savoir le modérateur de la Dynamique.

S’agissant du processus électoral, l’idéal pour la Dynamique est sa relance. « A ce stade, il est utile de rappeler à l’opinion qu’au-delà des critiques sévères que la Dynamique avait formulées le 27février2015 contre le calendrier global de la Ceni du 12 février, elle en avait également ressorti des acquis, notamment la confirmation du principe de l’intangibilité de l’article 220 et surtout la fixation non seulement de la date des élections présidentielle et législatives au 27novembre 2016 mais aussi I’assurance de la prestation de serment du nouveau président élu le 20 décembre 2016. Prenons donc rendez-vous avec l’histoire pour qu’ensemble tous ces acquis puissent se matérialiser t du 19 au 25janvier2015 ne l’a été en vain », a indiqué Martin Fayulu.

 

Concernant la recomposition de la Ceni, ces opposants ont souhaité qu’on laisse à l’église catholique le soin de désigner le président de la Ceni, et qu’il y ait la possibilité pour les partis politiques et organisations qui ont des membres au bureau et à la plénière de les changer.

« A la communauté internationale d’aider la Ceni en apportant une expertise africaine et internationale afin de crédibiliser le processus », ont-ils suggéré.

 

Dans l’optique de l’émergence d’un large rassemblement pour la préservation de l’ordre constitutionnel, la Dynamique de l’Opposition a exprimé son encouragement au G7 et au gouverneur honoraire du Katanga.

 

Par Pitshou MULUMBA