La double démission de Moise Katumbi pour défendre la constitution

Mercredi 30 septembre 2015 - 05:34

(LUBUMBASHI)- Dans une lettre datée du 29 septembre 2015 adressée au secrétaire général du parti présidentiel, Moise Katumbi a annoncé sa double démission du Pprd et du gouvernorat du Katanga. Il justifie sa décision par le souci de sauver la jeune démocratie congolaise. L’ex-gouv ne supporte plus les dérives du régime. Ces derniers temps,
trop d’exemples doivent nous alerter, dit-il. ‘‘Arrestations arbitraires de militants pro-démocratie, interdictions de sortie de films, intimidations de toutes sortes, répressions policières de plus en plus violentes, coupures de connexion internet’’, autant de dérapages qu’énumère Katumbi qui considère qu’il est de son devoir en tant qu’homme politique, d’interpeller les dirigeants sur ces dérives inacceptables. ‘‘C’est pour toutes ces raisons que j’ai décidé de prendre aujourd’hui mes distances avec le Pprd et d’en assumer toutes les conséquences’’, déclare le gouverneur sortant. Le président du TP Mazembe assure qu’il n’y a pas de fatalité et reste convaincu qu’en dépit d’une histoire tragique, les congolais ne sont pas destinés à vivre d’échecs en échecs. Ainsi, il appelle à la mobilisation générale des hommes politiques de la majorité, de l’opposition, des activistes la société civile ainsi que des congolais de l’étranger pour faire échec à toute idée de violer les articles intangibles de la constitution. Moise Katumbi pense qu’il faut chasser la peur, mettre un terme au découragement, à la résignation et au fatalisme pour sauver la jeune démocratie congolaise. Le pouvoir vient du peuple, répète-t-il, et notre légitimité d’hommes et de femmes politiques n’existe que par sa volonté. Le richissime homme d’affaires ne voit pas par quel schéma quelqu’un peut se détourner de cette volonté. Il rappelle que rien ne peut étouffer la détermination d’un peuple. Il
cite en exemple les jeunes braves qui ont perdu la vie lors des événements malheureux de janvier 2015 pour défendre la constitution. Cela doit rappeler aux politiciens cette volonté essentielle, a assuré le populaire Katumbi.