(KINSHASA)- Initialement prévue pour lundi 10 août, l’ouverture de la deuxième session extraordinaire du sénat, dix jours après celle clôturée le 31 juillet, a été reportée à mardi 11 août. Aucune raison ne justifie ce report s’il faut lire le communiqué du sénat. Selon certaines informations, le bureau du sénat doit d’abord réunir lundi
les membres de la commission Politique, administrative et juridique pour débattre de l’unique ordre du jour à savoir l’examen du projet de loi portant répartition des sièges des élections locales, municipales et urbaines. Pour rappel, le texte transmis au sénat par l’assemblée nationale pour une deuxième lecture n’avait pas été voté faute de
quorum. Pourtant, il s’agissait d’une séance subséquente. Le sénat pour voter une loi, quelque soit le cas de figure, doit réunir 55 votants ‘‘pour’’. La convocation de cette nouvelle session extraordinaire du sénat divise la majorité et l’opposition. Pour l’opposant Delly Sesanga, la deuxième session extraordinaire n’est pas constitutionnelle. Il affirme que le bon sens en politique doit guider l’application des textes. Le président de l’Envol précise qu’en
fermant le cadre d’examen des matières pour les réserver à une seule session extraordinaire, le législateur a exclu la possibilité d’avoir une deuxième session extraordinaire subséquente. Par contre à la majorité, on indique que nulle part dans la constitution ou dans le règlement intérieur du sénat, on a interdit la convocation d’une,
deux, trois ou même quatre sessions extraordinaires lors d’une période des vacances parlementaires. Au regard de l’article 116 de la constitution, soutient le ministre de la communication et médias-Lambert Mende, le constituant a laissé dans sa sagesse, aux institutions et organes habilités à convoquer une session extraordinaire, une marge suffisante parce qu’il s’agit d’une situation urgente et imprévisible. Le projet de loi sur la répartition des sièges est la principale matière pour laquelle le président Kabila a convoqué le parlement en session extraordinaire. A la session extraordinaire de juillet, les sénateurs avaient estimé qu’adopter cette loi, était imprudent de lors que l’enrôlement de nouveaux majeurs était annoncé pour les prochains mois. ‘‘Il y a un consensus aujourd’hui autour de l’enrôlement de nouveaux majeurs mais pourquoi devons nous adopter cette loi dont les annexes sur la répartition des sièges posent problème’’, avait décrié, à la clôture de la session extraordinaire, un sénateur de l’opposition.