Franchement têtue et intraitable cette Ceni de l’Abbé Malu-Malu. Malgré le peu d’engouement enregistré au niveau de la classe politique pour les provinciales, la Ceni a refusé jusqu’au bout de se laisser impressionner par quoi que ce soit. Elle est restée de marbre et a démontré à tous les sceptiques qu’elle était prête à donner le go pour les provinciales, quel que soit le nombre de candidatures enregistrées.
Cette détermination a fait que se trouvant en difficulté jusqu’en semaine dernière, le bureau de la Ceni a remarquablement rebondi sur la scène publique. Le lundi 25 mai dernier jour du dépôt dé candidatures, opposants, candidats de la Majorité et indépendants ont accouru assiéger les différents Bureaux de réception et Traitement de candidatures (BRTC) sur toute l’étendue du territoire national.
Du coup, les statistiques de la Ceni ont spectaculairement bondi, atteignant un seuil satisfaisant. Ca s’appelle mettre les gens au pas. Et pour ce coup-là, le bureau de la Ceni a joué sa carte de manière impressionnante surtout qu’en ce dernier jour de clôture, par vidéo-conférence, l’Abbé Malu-Malu a personnellement jeté tout son poids dans la balane.
Moralité : la classe politique, toutes tendances confondues, a compris que la Ceni resté une institution jalouse de son indépendance. Elle n’a que faire des soubresauts et remous observés sur la scène politique nationale. Elle poursuit sans désemparer, sa marche et fait peu de cas de tout ce qui ne la concerne pas, ou ne touche pas à sa mission fondamentale.
Pieds sur terre
Par sa manière de procéder, la Ceni a démontré à la classe politique que le processus électoral poursuit inexorablement sa marche vers le terminus. Elle ne pourra s’arrêter que lorsque les contraintes extérieures vont le lui imposer. En attendant, les choses suivent leur cours normal.
Ayant compris cette’ imperturbable volonté de foncer, la classe politique qui était venue tester la capacité de résistance de la Ceni, a réalisé que le processus électoral lui échappait complètement.
Majorité et Opposition se sont ainsi légués et ont exercé une terrible pression sur le bureau de la Ceni en vue d’obtenir un ultime report. Pour sûr, les 5 jours supplémentaires qui ont été ajoutés vont connaître une affluence sans précédent dans les différents BRTC.
En effet, la classe politique congolaise a compris qu’avec la Ceni de Malu-Malu, il ne faut pas se laisser embarquer dans des considérations politiciennes. Seules les considérations techniques comptent pour la centrale électorale qui peut démontrer que si dialogue politique il y a, ce dernier trouvera la Ceni en marche et au niveau de la gare que le parcours lui aura permis d’atteindre.
C’est du reste pour dette raison que même en l’absence de Malu-Malu, le bureau a développé un héroïsme remarquable sous la houlette de son vice-président. Le navire a pu ainsi se maintenir à flot en dépit de la tempête et de l’absence du capitaine. Cette leçon a forcé les politiciens congolais, toutes tendances confondues, à remettre leurs pieds sur terre.
Par LP