La Conférence Episcopale Nationale du Congo (CENCO) a appris avec tristesse l’assassinat du Révérend Père Vincent Machozi Karunzu, prêtre assomptionniste. Selon la CENCO, ce messager de paix et de réconciliation a été assassiné le dimanche 20 mars par une vingtaine d’hommes armés, dans la localité de Vitungwe, diocèse de Butembo-Beni dans la province du Nord-Kivu.
La CENCO salue l’engagement de l’illustre disparu pour la promotion des valeurs évangéliques et s’empresse de présenter ses condoléances les plus chrétiennes à Son Excellence Monseigneur Melchisédech Sikuli, Evêque de Butembo-Beni, à la famille biologique et religieuse du Père Vincent, ainsi qu’aux fidèles de la paroisse de Bunyuka.
La conférence épiscopale unit ses prières à celles des chrétiens du Diocèse de Butembo-Beni pour que Dieu répande sa miséricorde sur son serviteur et lui accorde le repos éternel dans son Royaume.
« La CENCO condamne sans réserve ce nouvel assassinat ignoble qui vient de remuer la douleur inconsolable de l’Eglise catholique congolaise, qui, depuis quelques années, pleure ses fils et filles, victimes des atrocités ». A cette occasion, elle lance un appel pressant aux autorités gouvernementales, garantes de la sécurité des personnes et de leurs biens « de fournir des éclaircissements » sur ce meurtre honteux et d’arrêter ce Caïn ». De même, les princes de l’Eglise déplorent de la disparition des Pères Assomptionnistes et les massacres récurrents parmi la population.
Théâtre des affrontements des groupes armés, le Kivu est souvent victime de ses écclésiastiques. Rien qu’au diocèse de Bukavu, trois évêques sont morts quasiment assassinés, abattus ou empoisonnés. Il y a eu d’abord Mgr Munzihirwa, ensuite Mgr Kataliko et, par après Mgr Charles Mboga. A Uvira, deux jeunes prêtres, l’abbé Ndogole et l’abbé Koko avaient été les premières victimes de la guerre d’agression à Lemera en 1996.
AL