Après la chute du prix des matières premières au niveau mondial, la République démocratique du Congo se prépare déjà à mieux aborder l’après-mines. Dans cette optique, elle ne cesse de multiplier des contacts avec ses partenaires bilatéraux et multilatéraux pour étudier les possibilités de réussite de sa démarche.
Au nombre de partenaires figurent la Banque mondiale et le Japon. Ceux-ci ont décidé de débloquer 152,7 millions de dollars américains pour financer le nouveau projet du gouvernement central dans le secteur agricole. Le protocole d’a&ord relatif à ce financement a été signé, le mercredi 7 septembre à Kinshasa.
Le projet intitulé « Programme intégré de croissance agricole dans la région des Grands Lacs » vise à lutter contre la malnutrition. Pour appuyer ce projet, la Banque mondiale a débloqué 150 000 000 USD et le Japon intervient à hauteur de 2 700 000 USD.
Après la signature du protocole d’accord; le ministre des Finances, Henry Yav Mulang, a salué les efforts d’accompagnement que le gouvernement par ses partenaires au cours de son processus de développement. « Mis à part le don qui est l’œuvre du gouvernement japonais et qui servira à la couverture des besoins liés à la nutrition et à la sécurité alimentaire, le financement dont nous venons de signer l’accord est un prêt accordé aux conditions standards de l’IDA 17 avec une maturité, dont 6 ans de période de grâce assortie d’un taux d’intérêt de 0,5% ».
Selon le ministre des Finances, ce financement œuvre le projet intégré de croissance agricole dans les pays des Grands Lacs.
Début mars, un groupe d’étudiants de l’Institut supérieur d’architecture et urbanisme de Kinshasa a conclu, après études, que l’agriculture figure parmi les domaines prioritaires pouvant faciliter le développement de la RDC.
Au cours d’une réflexion sur les domaines clés pour développer la RDC, ce groupe d’étudiants a affirmé que « tant que la République démocratique du Congo ne fournira pas d’efforts dans le sens de développer son économie, elle gardera sa position au bas de l’échelle au classement des pays développés ». Ces étudiants estiment qu’en RDC, le domaine agricole est un peu négligé alors qu’il est réputé être le secteur sur lequel on doit plus se focaliser à l’instar de la Chine qui, aujourd’hui, se développe grâce à l’agriculture. « Malheureusement en RDC, les cultivateurs sont parfois considérés comme dés minables », ont déploré ces étudiants pour lesquels l’agriculture demeure le seul domaine qui peut développer la RDC.
« La RDC, avec son sous-sol riche en minerais et ses terres arables, a mis la charrue devant le bœuf. Les populations se sont focalisées sur l’exploitation minière, négligeant du coup l’agriculture. Or, l’exploitation minière, au lieu de susciter le développement du pays, a par contre appauvri celui-ci. Il est donc temps de remettre le bœuf après la charrue, c’est-à-dire se consacrer totalement à l’agriculture pour espérer un redécollage», a enchéri un chercheur indépendant qui a requis l’anonymat.
D’autres spécialistes proposent «la promotion de l9ndustrie dans tous les domaines y compris dans l’agriculture, afin de créer des emplois, gage du développement ». Ils estiment qu’il faut également bien former la jeunesse estudiantine en leur permettant d’apprendre dans des conditions optimales. Car, selon eux, seule l’agriculture ne suffit pas pour développer un pays.
Par Olivier KAFORO